La reconnaissance est-elle un devoir ? Arendt, Cavell et la problématisation d’un concept
Si la thématique de la reconnaissance puise ses racines dans l’œuvre de Rousseau et connaît son assomption dans la lecture de Hegel par Kojève, elle occupe une place si centrale dans les débats contemporains qu’elle s’impose comme un patrimoine conceptuel commun à la philosophie et aux sciences soci...
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Veröffentlicht in: | La Revue du MAUSS semestrielle 2016-05, Vol.47 (1), p.337-353 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Si la thématique de la reconnaissance puise ses racines dans l’œuvre de Rousseau et connaît son assomption dans la lecture de Hegel par Kojève, elle occupe une place si centrale dans les débats contemporains qu’elle s’impose comme un patrimoine conceptuel commun à la philosophie et aux sciences sociales. En dépit de cet accord unanime, lui fait défaut une détermination conceptuelle satisfaisante. Le présent article vise à déployer une perspective critique où sont d’abord analysées les positions de Charles Taylor et d’Axel Honneth, principaux représentants de la théorie dite « conventionnelle » de la reconnaissance, puis, en prenant appui sur Hannah Arendt et Stanley Cavell, les notions de « pluralité » et d’« action souveraine ». Sont enfin présentés les gains pratiques et conceptuels d’une politique de l’ acknowledgement (Cavell) comme approche alternative. Il ne s’agit en aucun cas de rejeter la catégorie de la reconnaissance mais, bien davantage, de problématiser sa surexploitation normative afin de tirer parti d’une image diversifiée, autrement plus féconde. |
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ISSN: | 1247-4819 1776-3053 |
DOI: | 10.3917/rdm.047.0337 |