Se réapproprier un village abandonné en Galilée : une « prise » territoriale comme forme de contestation
L’article examine la réappropriation d’un village abandonné, en Haute-Galilée (Nord d’Israël), depuis 2013, par un collectif de jeunes Israéliens arabes issus de la troisième génération de réfugiés palestiniens. Cette action collective, irrégulière, relève d’une forme d’activisme d’un nouveau type c...
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Veröffentlicht in: | Politix 2017, Vol.n° 117 (1), p.145-169 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | L’article examine la réappropriation d’un village abandonné, en Haute-Galilée (Nord d’Israël), depuis 2013, par un collectif de jeunes Israéliens arabes issus de la troisième génération de réfugiés palestiniens. Cette action collective, irrégulière, relève d’une forme d’activisme d’un nouveau type consistant à occuper discrètement des lieux contestés, comme un village détruit depuis la guerre de 1948, sans véritablement atteindre ni attendre une visibilité ou une visée politique de grande portée et propre à la cause palestinienne. Il s’agit là d’un agir contestataire , qui consiste à se replier sur un territoire originel et à marquer ainsi une forme de rupture avec l’État israélien. Trois aspects sont traités ici. Le premier concerne le ressentiment de jeunes Palestiniens à l’égard du cadre politique national, qui déclenche l’occupation discrète d’un village qualifiée de « prise » territoriale. Le second concerne le langage de cette occupation, analysée pragmatiquement à partir d’un milieu de vie reconstruit. Enfin, la portée politique de l’action collective de réappropriation d’un territoire est interrogée, dans la mesure où elle relève de la mise à l’épreuve de l’État d’Israël, au regard non seulement d’une dénonciation du modèle national, mais aussi dans le but de s’en détacher. |
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ISSN: | 0295-2319 1953-8286 |
DOI: | 10.3917/pox.117.0145 |