La chose la plus rapide sans jambes: Oscar Pistorius ou la mise en spectacle des frontières de l'humain

Résumé En ce début de XXI e  siècle, un homme, que l’on aurait qualifié d’infirme il y a à peine trente ans, interroge l’institution sportive en revendiquant une participation aux compétitions sportives avec des athlètes « valides ». Oscar Pistorius, qui se présente lui-même comme « la chose la plus...

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Veröffentlicht in:Politix 2010-07, Vol.n° 90 (2), p.139-165
Hauptverfasser: Marcellini, Anne, Vidal, Michel, Ferez, Sylvain, de Léséleuc, Éric
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Zusammenfassung:Résumé En ce début de XXI e  siècle, un homme, que l’on aurait qualifié d’infirme il y a à peine trente ans, interroge l’institution sportive en revendiquant une participation aux compétitions sportives avec des athlètes « valides ». Oscar Pistorius, qui se présente lui-même comme « la chose la plus rapide sans jambes », est à l’origine d’une controverse fortement relayée par les médias, mobilisant les instances sportives internationales, ainsi que la communauté scientifique, en posant la question de son statut. Ce débat dépasse largement son cas individuel pour ouvrir sur celui du statut des athlètes « appareillés ». Son étude montre qu’au-delà de la question de l’équité sportive, les controverses autour d’Oscar Pistorius lient les questions relatives au dopage sportif avec celles portant sur la compensation technologique des handicaps et la réparation biomédicale des déficiences. Ainsi s’ouvre à partir de l’arène sportive, un débat politique concernant la place « à faire » dans les sociétés actuelles et futures à l’humain « technologisé » et potentiellement hyper-performant. Ce débat permet, par là même, de saisir les enjeux symboliques du spectacle sportif contemporain.
ISSN:0295-2319
DOI:10.3917/pox.090.0139