Utopie et dystopie ambazoniennes : Dieu, les dieux et la crise anglophone au Cameroun
Penser la crise anglophone au Cameroun fondée sur la dénonciation de la marginalisation d’une minorité à travers un détour par le religieux, c’est reconstituer deux dynamiques à l’œuvre. D’une part, il s’agit de la structuration d’une configuration actorielle faite d’autorités politico-administrativ...
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Veröffentlicht in: | Politique africaine (Paris, France : 1981) France : 1981), 2018-11, Vol.150 (2), p.115-138 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Penser la crise anglophone au Cameroun fondée sur la dénonciation de la marginalisation d’une minorité à travers un détour par le religieux, c’est reconstituer deux dynamiques à l’œuvre. D’une part, il s’agit de la structuration d’une configuration actorielle faite d’autorités politico-administratives (le trône) et religieuses (l’autel), autour d’invocations du divin éclatées entre un « Dieu de paix » et un « Dieu de justice ». D’autre part, il se forme une grammaire protestataire qui, pour se légitimer, s’ancre dans les cieux à travers des prophéties, des appels à prier et à observer des rituels religieux autour de thèmes majeurs tels que la paix, la justice, le salut, la délivrance, le combat, etc. Le présent article met en lumière ce mouvement en soulignant la façon dont les formes symboliques se sont constituées en un appareil de capture de l’attention, d’homogénéisation transcendantale des publics et de sacralisation de la lutte. |
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ISSN: | 0244-7827 2264-5047 |
DOI: | 10.3917/polaf.150.0115 |