La gestion environnementale à l’heure de l’Anthropocène

Dans le film Les bêtes du Sud sauvage , le personnage principal, Hushuppy, expose le dilemme que représente la gestion environnementale dans l'Anthropocène : « Pour les animaux qui n'avaient pas de père pour les déposer dans le bateau, c'était déjà la fin du monde ». L'Anthropocè...

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Veröffentlicht in:La Pensée écologique 2017-08, Vol.1 (1), p.f
1. Verfasser: Schlosberg, David
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dans le film Les bêtes du Sud sauvage , le personnage principal, Hushuppy, expose le dilemme que représente la gestion environnementale dans l'Anthropocène : « Pour les animaux qui n'avaient pas de père pour les déposer dans le bateau, c'était déjà la fin du monde ». L'Anthropocène ne reculera pas et la question centrale de la gestion environnementale sera de savoir si nous pouvons développer des moyens productifs et féconds pour gérer de façon durable et réflexive les écosystèmes, les habitats et les besoins humains. Cet article examine quatre fondements normatifs possibles pour la gestion par l'homme d'un environnement qui change de climat. Les conceptions traditionnelles d'une gestion fondées sur la préservation ou restauration d'un passé, aussi bien que l'idée des limites et des frontières écologiques, sont fortement problématiques dans l'Anthropocène, que ce soit pour des raisons écologiques ou politiques. Par ailleurs, l' hubris de l'homme prospère via l'intervention technologique, un prométhéisme nouvellement renforcé est aujourd'hui soutenu de façon innovante. Je propose une quatrième voie potentielle, une conception de la réceptivité écologique ou une politique de la vue («  a politics of sight  ») qui permet de rendre visible l'immersion humaine au sein des systèmes naturels. Comme « la vue » est une caractéristique de l'Anthropocène, cette forme de réceptivité pourrait être prometteuse en termes de gestion environnementale.
ISSN:2558-1465
2558-1465
DOI:10.3917/lpe.001.0122