Le Periphyseon : son titre, son plan, ses remaniements
RésuméJeauneau examine le titre, le plan et les différentes étapes du développement du Periphyseon. Concernant le titre, toutes les langues modernes depuis Noack en 1884 utilisent De la division de la Nature. C’est là le titre qu’en 1681 – huit siècles après la mort de l’auteur – Thomas Gale imposa...
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Veröffentlicht in: | Les études philosophiques 2013, Vol.104 (1), p.13-28 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | RésuméJeauneau examine le titre, le plan et les différentes étapes du développement du Periphyseon. Concernant le titre, toutes les langues modernes depuis Noack en 1884 utilisent De la division de la Nature. C’est là le titre qu’en 1681 – huit siècles après la mort de l’auteur – Thomas Gale imposa au dialogue érigénien. Ce titre est erroné, parce qu’il laisse entendre que le propos de Jean Scot est de traiter de la division de la nature, alors qu’il s’agit de traiter conjointement de la division de la nature et de sa réunification selon le schéma néoplatonicien de la procession et du retour. Mais l’argument majeur pour préférer Periphyseon à De diuisione Naturae est que Periphyseon est le titre que Jean Scot lui-même a voulu donner à son œuvre. Aucune coutume ne saurait prévaloir contre la volonté de l’auteur. Il est important aussi de ne pas éliminer, tant en latin que dans les langues modernes, la forme grecque Periphyseon, que l’auteur – peut-être pour évoquer le Periarchon d’Origène – a délibérément choisie de préférence à une forme latine. Les titres De Naturis, Sur les Natures, Sulle Nature dell’Universo, etc. sont donc à exclure. Pour ce qui est du plan, le Periphyseon étudie quatre formes ou espèces de nature. Ce plan s’inspire peut-être d’une division quadripartite des nombres d’origine néopythagoricienne. Quoi qu’il en soit, alors que le plan original du Periphyseon prévoyait quatre livres – un livre pour chacune des quatre espèces de nature –, les lenteurs de la discussion obligèrent Jean Scot à ajouter un cinquième livre. Dans les éditions anciennes du Periphyseon, le cinquième livre se termine par un long paragraphe, qui, de toute évidence, n’appartient plus au dialogue, mais constitue un post-scriptum adressé à Vulfad, un ami de Jean Scot, qui termina sa carrière comme archevêque de Bourges. |
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ISSN: | 0014-2166 2101-0056 |
DOI: | 10.3917/leph.131.0013 |