La crise alimentaire mondiale : une opportunité pour relancer la filière rizicole au Vietnam ?

La crise alimentaire du premier semestre 2008 a été envisagée par de nombreux experts comme une bonne opportunité pour les grands exportateurs de riz, tel le Vietnam, et ce, dans un contexte de dévalorisation de la riziculture. Depuis les années 1960, le Vietnam a choisi parmi les stratégies pour at...

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Veröffentlicht in:Hérodote 2009-05, Vol.131 (4), p.175-194
Hauptverfasser: The Anh, Dao, Fanchette, Sylvie
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:La crise alimentaire du premier semestre 2008 a été envisagée par de nombreux experts comme une bonne opportunité pour les grands exportateurs de riz, tel le Vietnam, et ce, dans un contexte de dévalorisation de la riziculture. Depuis les années 1960, le Vietnam a choisi parmi les stratégies pour atteindre son indépendance de développer la riziculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. La Révolution verte a permis au Vietnam de nourrir une population croissante et de se hisser, à la fin des années 1990, à la deuxième place des exportateurs de riz au monde. Une des raisons de ce succès est la présence de deux deltas complémentaires: le delta du fleuve Rouge nourricier, aux micro-exploitations très diversifiées, et le delta du Mékong, producteur de riz de qualité moyenne pour l’export et le marché domestique. La croissance des prix du riz sur le marché mondial en avril 2008 n’aura réussi qu’à déstabiliser la filière du riz en raison de la très forte croissance de la production dans la sous-région et au Vietnam, et de l’inévitable chute des cours qui a suivi dès juillet 2008. Pour éviter que la crise alimentaire ne se répercute à l’intérieur de ses frontières, le gouvernement vietnamien a imposé des quotas et des taxes à l’exportation, ce qui a eu des effets pervers: les paysans du delta du Mékong ont eu du mal à vendre leurs surplus sur un marché tenu par de nombreux intermédiaires. Non conforme aux règles de l’OMC, cette politique a été remise en cause par les pays membres.
ISSN:0338-487X
1776-2987
DOI:10.3917/her.131.0175