Le sommeil et les significations de la nuit dans la grande vieillesse

Les auteurs explorent le rapport que des personnes très âgées entretiennent avec la nuit à partir des données réunies dans le cadre de l’étude Swilso-o (Swiss Interdisciplinary Longitudinal Study on the Oldest Old). Contrairement à une idée largement répandue, la moitié des vieillards vivant à domic...

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Veröffentlicht in:Gérontologie et société (Paris) 2006-03, Vol.29-116 (1), p.25-44
Hauptverfasser: Henchoz, Karine, Lalive d’Épinay, Christian
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les auteurs explorent le rapport que des personnes très âgées entretiennent avec la nuit à partir des données réunies dans le cadre de l’étude Swilso-o (Swiss Interdisciplinary Longitudinal Study on the Oldest Old). Contrairement à une idée largement répandue, la moitié des vieillards vivant à domicile déclarent jouir d’un bon sommeil, et cela sans prendre ni calmant ni somnifère. Il n’en va pas de même en institution. Les récits recueillis mettent en lumière que, lorsque la nuit est évoquée, celle-ci est le plus souvent le lieu de menaces: risques réels, réminiscences pénibles ou fantasmes. Certains lui confèrent pourtant une signification positive : moment privilégié de la conscience, occasion de se réconcilier avec son passé. Quand elle est associée à la mort – sa propre mort ou celle d’un proche – il s’agit de la bonne mort, de la mort sereine. L’expérience nocturne des vieillards reflète bien le statut anthropologique de la nuit: elle est avant tout le royaume du sauvage et des dangers, mais aussi, pour certains, le lieu de la réconciliation avec sa vie et du grand repos..
ISSN:0151-0193
2101-0218
DOI:10.3917/gs.116.0025