Champ sonore et nouvelles pratiques d’écoute durant la Première Guerre mondiale
Au cours de la Première Guerre mondiale, le champ sonore de la bataille s’étend bien au-delà des limites habituelles du terrain d’affrontement entre les combattants. Cette particularité, liée au développement d’armes de « destruction massive », imprime durablement un univers sensoriel qui n’est plus...
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Veröffentlicht in: | Guerres mondiales et conflits contemporains 2020-10, Vol.280 (4), p.81-100 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Au cours de la Première Guerre mondiale, le champ sonore de la bataille s’étend bien au-delà des limites habituelles du terrain d’affrontement entre les combattants. Cette particularité, liée au développement d’armes de « destruction massive », imprime durablement un univers sensoriel qui n’est plus seulement dominé par l’usage prioritaire de la vue. Par l’intensité, la variété et la continuité de certains bombardements, la Première Guerre mondiale offre ainsi aux physiciens l’occasion de s’interroger sur la propagation du son à grande distance, sur la répartition des zones d’audition du canon ou encore sur les « zones de silence » qui interfèrent dans la géographie des sons de la guerre. Ces derniers sont par ailleurs très tôt exploités par les états-majors des pays belligérants pour en faire un auxiliaire sur le champ de batailles à des fins de repérage ou d’écoute. L’écoute rationalisée devient alors un enjeu majeur de la perception du champ de bataille et l’ouïe un instrument décisif d’appréhension et de compréhension du combat moderne. |
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ISSN: | 0984-2292 2101-0137 |
DOI: | 10.3917/gmcc.280.0081 |