Humour, haine symbolique et résilience. Du bon usage thérapeutique des mots obscènes chez les victimes de violences sexuelles
RésuméLes enfants victimes de violences précoces ont été exposés à la haine de leur agresseur. Cette expérience fondamentale entraîne un bouleversement profond de leur personnalité. L’état de stress post-traumatique dont ils souffrent implique que les thérapeutes puissent prendre en considération à...
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Veröffentlicht in: | Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux 2007, Vol.39 (2), p.93-101 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | RésuméLes enfants victimes de violences précoces ont été exposés à la haine de leur agresseur. Cette expérience fondamentale entraîne un bouleversement profond de leur personnalité. L’état de stress post-traumatique dont ils souffrent implique que les thérapeutes puissent prendre en considération à la fois leurs capacités de résilience et dans le même temps la haine intériorisée et interdite d’expression qui s’oppose à leur évolution. La fragmentation de leur identité et l’existence d’une identification à l’agresseur chez ces enfants victimes risquent de contaminer les membres de la protection de l’enfance à leur insu, en maintenant une soumission à la relation d’emprise créée par l’agresseur. L’injonction thérapeutique de créer avec humour un surnom qui caricature l’auteur des faits criminels et de l’utiliser dès la première séance va libérer petit à petit ces enfants de la peur. Par ce procédé thérapeutique activateur de résilience, la haine symbolique est autorisée, favorisant le deuil du parent idéalisé en légitimant la perception des émotions négatives profondes. Des émotions positives vont alors être libérées et s’exprimer : jubilation, soulagement, plaisir des apprentissages. |
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ISSN: | 1372-8202 1782-1398 |
DOI: | 10.3917/ctf.039.0093 |