L’intentionnalité dans le crime de mafia
Depuis que la « participation à l’association mafieuse » a été reconnue comme un délit (1982, loi Rognoni-La Torre), l’intentionnalité du crime de mafia a fait l’objet de nombreuses controverses. La modalité d’action criminelle spécifique à l’organisation Cosa nostra – où l’ordre et l’exécution d’un...
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Veröffentlicht in: | Cahiers d'anthropologie sociale 2016-05, Vol.13 (1), p.21-39 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Depuis que la « participation à l’association mafieuse » a été reconnue comme un délit (1982, loi Rognoni-La Torre), l’intentionnalité du crime de mafia a fait l’objet de nombreuses controverses. La modalité d’action criminelle spécifique à l’organisation Cosa nostra – où l’ordre et l’exécution d’un meurtre sont dissociés – a longtemps constitué une entrave à la sanction des mandataires des crimes. Jusqu’à la fabrication d’un outillage juridique et judiciaire permettant aux juges de remonter à la matrice morale et à la décision d’un acte criminel, atteignant ainsi les frontières entre le monde légal et illégal. Chaque procès de mafia (est ici analysé le « Processo Aiello + 14 », intenté en 2006 à un médecin de renom et au Président de la région sicilienne) alimente des débats – qui, du prétoire, peuvent gagner la société tout entière – sur la « conscience du crime mafieux ». Cependant, l’étude anthropologique de la mafia nous met face à des individus dont les agissements se situent à la limite du langage (omerta), et donc de la sphère du conscient, montrant ainsi l’ampleur des dilemmes éthiques auxquels sont confrontés les magistrats antimafia. |
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ISSN: | 1951-5030 2728-3372 |
DOI: | 10.3917/cas.013.0021 |