Bilingualismus in Sumer zum gebrauch des Akkadischen und Sumerischen in der Verwaltungspraxis des Reiches von Akkad unter Narām-Sujēn und Šar-Kali-Šarrī

Les archives de Babylonie méridionale appartenant ou rattachée à l’administration royale sous Narām-Sujēn et Šar- kali-šarrī consistaient en textes rédigés akkadien ou en sumérien, ou contenaient des textes dans les deux langues. Des textes contenant côté à côté certaines phrases en akkadien et d’autres en sumérien ne sont pas rares, au moins dans un lot d’archives et dans plusieurs lettres. Cet article pose plusieurs questions. A-t-on vraiment affaire à un changement de langue ou seulement de la façon d’écrire ? Quelles sont les raisons d’utiliser une langue spécifique dans un texte, ou de changer de langue en écrivant un texte ? Le mélange des langues dans les archives a-t-il des conséquences sur la grammaire ou l’usage idiomatique des mots dans l’une des langues ? Y avait-il un sumérien officiel à côté de l’akkadien officiel ou pouvons-nous trouver trace d’un sumérien local ? Même si la réponse à certains aspects de ces questions est difficile ou impossible avec le matériel dont on dispose, se dessine une image d’ensemble d’une administration dans laquelle les deux langues étaient utilisées, avec un dialecte akkadien importé et un sumérien à base locale. Les scribes maîtrisaient bien les deux langues, sans aucun signe de déclin linguistique, de sabir ou de créolisation.