L’évolution du système des partis : du tripartisme d’antan au pluripartisme d’aujourd’hui
La République fédérale d'Allemagne a connu jusqu'au début des années 1980 un système tripartite dans lequel le petit parti libéral FDP assurait à l'un des deux autres grands partis - les chrétiens-démocrates ou les sociaux-démocrates - l'exercice du pouvoir, à l'exception de...
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Veröffentlicht in: | Allemagne d'aujourd'hui 2020-06, Vol.N° 232 (2), p.153-176 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La République fédérale d'Allemagne a connu jusqu'au début des années 1980 un système tripartite dans lequel le petit parti libéral FDP assurait à l'un des deux autres grands partis - les chrétiens-démocrates ou les sociaux-démocrates - l'exercice du pouvoir, à l'exception de la période 1966-1069 pendant laquelle le pays a connu une première grande coalition associant les deux grands partis. Les trois partis représentaient à eux seuls la quasi-totalité des électeurs. Un premier changement est intervenu avec l'entrée des Verts au Bundestag en 1983. Lors de l'unification en 1990, ce système des partis ouest-allemand a intégré sans difficultés majeures les partis de l'ancienne RDA, en particulier le parti-postcommuniste PDS qui incarnait l'identité de la RDA disparue. Le changement le plus notable depuis 1990 est l'entrée au Bundestag du parti d'extrême-droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) en 2017, une première dans l'histoire depuis 1949. L'Allemagne dispose ainsi d'un système à six partis fondé sur un mode de scrutin à la proportionnelle tempéré par la clause exclusive des 5 % qui a permis à tous les grands courants politiques d'être représentés au parlement. L'accroissement du nombre des partis a certes rendu la formation de gouvernements de coalition au niveau fédéral plus difficile et plus longue mais, au-delà d'inévitables péripéties, sans toutefois l'empêcher. Les Länder sont de leur côté un champ d'expérimentation politique où les partis forment les coalitions les plus différentes, tous les partis devenant un partenaire potentiel pour les autres dans le cadre d'une coalition de gouvernement, à l'exception toutefois de l'AfD avec lequel l'ensemble des autres partis refuse de coopérer, une ostracisation du parti Die Linke, issu du PDS, n'intervenant que de la part des chrétiens-démocrates et des libéraux. L'article analyse les fragmentations et scissions au sein de l'AfD, parti né en 2013 du rejet de l'euro puis qui a grandi, avec la crise migratoire de 2015, en adoptant des positions xénophobes et islamophobes. L'Afd hésite aujourd'hui entre recherche d'une respectabilité bourgeoise pour se poser en partenaire potentiel des chrétiens-démocrates et radicalisation extrémiste de droite, les deux positions étant difficilement conciliables. |
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ISSN: | 0002-5712 2551-9409 |
DOI: | 10.3917/all.232.0153 |