Varietas, Curiositas, Vanitas : l'épistémologie détailliste à l'épreuve de son étiolement
Le détail semble intrinsèquement lié au savoir. Ce lien, La Rochefoucauld l’exprimait déjà dans ses Maximes au XVII e siècle: « Pour bien savoir les choses, il faut en savoir le détail, mais comme il est presque infini, nos connaissances sont toujours superficielles et imparfaites. » Faut-il en dédu...
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Veröffentlicht in: | A contrario 2014, Vol.20 (1), p.23-34 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le détail semble intrinsèquement lié au savoir. Ce lien, La Rochefoucauld l’exprimait déjà dans ses Maximes au XVII e siècle: « Pour bien savoir les choses, il faut en savoir le détail, mais comme il est presque infini, nos connaissances sont toujours superficielles et imparfaites. » Faut-il en déduire que le statut épistémologique du détail est atemporel ? En remarquant son indéfectible stigmatisation de Platon à Alberti, force est d’admettre qu’il n’a pas toujours été considéré comme un élément pertinent. Cet article tentera dès lors de questionner ce changement épistémologique, un renversement dont on ressent peut-être les tremblements dans trois grands topoï renaissants : la Varietas , la Curiositas et la Vanitas . En effet, le détail n’est-il pas le signe de la différence qui fonde la diversité ? N’est-il pas cette curiosité qui captive le regard au détriment de l’ensemble ? N’est-il pas enfin ce risque d’une dissolution du sens dans l’infinitésimal ? |
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ISSN: | 1660-7880 1662-8667 |
DOI: | 10.3917/aco.141.0023 |