La maîtrise de l’eau dans les régions centrales du Proche-Orient

L’étude porte avant tout sur la vallée du Moyen-Euphrate au début du II e millénaire avant notre ère, et se fonde sur la vaste documentation épistolaire et administrative retrouvée dans le palais royal de l’antique Mari (Tell Hariri): environ 20 000 tablettes cunéiformes (dialecte sémitique dit «vie...

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Veröffentlicht in:Annales : histoire, sciences sociales (French ed.) sciences sociales (French ed.), 2002-06, Vol.57 (3), p.561-576
1. Verfasser: Durand, Jean-Marie
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’étude porte avant tout sur la vallée du Moyen-Euphrate au début du II e millénaire avant notre ère, et se fonde sur la vaste documentation épistolaire et administrative retrouvée dans le palais royal de l’antique Mari (Tell Hariri): environ 20 000 tablettes cunéiformes (dialecte sémitique dit «vieux-babylonien»). À cette date, par tout le Proche-Orient, vient de s’installer la dernière vague de ceux que l’on appelait alors les «Occidentaux», c’est-à-dire les «Amorrites», venus du Pays de la Mer (Amurrum, l’ouest de la Syrie). Il s’agit de gens qui cessent pour une part de nomadiser, pour une autre continuent à parcourir des routes qui traversent le Proche-Orient et sont présentées comme immémoriales. La région de Mari est steppique. Sans irrigation dérivée de l’Euphrate, une sédentarisation n’est guère possible. La documentation est là cependant pour montrer la précarité et les limitations du système mis en place. Il est sain de constater, dans ce Proche-Orient ressenti souvent de façon trop monolithique, la diversité des terroirs et des traditions: face aux grandes monarchies hydrauliques de l’Est (Sud-Irak), les nomades mettent localement et petit à petit en place des structures qui furent ensuite considérablement agrandies et systématisées quand ces régions furent englobées dans de grands ensembles territoriaux (néo-assyriens puis islamiques). The study focuses chiefly on the Middle-Euphrates valley in the beginning of the Second Millennium B.C. and relies on the vast epistolary and administrative documentation found in the royal palace of ancient Mari (Tell Hariri), consisting in roughly 20,000 cuneiform tablets (in Semitic dialect known as “Old Babylonian”). This is the time that the last wave of the peoples then called the “Westerners”, i.e. the “Amorites” who came from the Country of the Sea (Amurrum, Western Syria), settled throughout the Near East. They were people who, on the one hand ceased nomadizing, and on the other continued to travel on the roads that are said to have crossed the Near East since time immemorial. The Mari region is a steppe. Without irrigation drawn form the Euphrates, sedentarization is hardly possible. Nevertheless, the documentation available reveals the precariousness and the limitations of the system they established. It is worth noting, in this Near East often perceived too monolithically, the diversity of soils and of traditions: next to the great hydraulic monarchies of the East (Southern Iraq), the nomads set up l
ISSN:0395-2649
1953-8146
DOI:10.3406/ahess.2002.280065