Dépression et neuroplasticité : implication des systèmes sérotoninergiques
L’analyse des effets des antidépresseurs sur la neuroplasticité, et plus particulièrement sur la formation de nouveaux neurones dans le cerveau adulte, constitue aujourd’hui un thème de recherche novateur compte tenu de l’implication d’une modification de la connectivité neuronale dans la physiopath...
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Veröffentlicht in: | Therapie 2005-09, Vol.60 (5), p.461-468 |
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Hauptverfasser: | , , , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | L’analyse des effets des antidépresseurs sur la neuroplasticité, et plus particulièrement sur la formation de nouveaux neurones dans le cerveau adulte, constitue aujourd’hui un thème de recherche novateur compte tenu de l’implication d’une modification de la connectivité neuronale dans la physiopathologie des troubles de l’humeur. Les modèles animaux de stress chronique ont permis de révéler des altérations structurales au niveau de l’hippocampe notamment, qui sont réversibles avec le temps et les traitements antidépresseurs. Chez des patients atteints de dépression majeure, on observe aussi une diminution du volume hippocampique qui a été associée à des déficits cognitifs. Dans ce contexte, la sérotonine (5-HT) apparaît jouer un rôle clé, par ses effets notables dans la réponse au stress et le traitement de la dépression, comme dans son implication dans les processus de la neuroplasticité et sa faculté de stimuler la neurogenèse secondaire. D’autres antidépresseurs, comme l’agomélatine ayant des propriétés à la fois sérotoninergique et mélatoninergique, entraînent aussi une augmentation de ce processus, et bien que ces observations ne permettent pas pour l’instant de proposer un mécanisme sous-jacent commun à l’ensemble de ces effets, leurs conséquences pourraient avoir une implication importante dans le traitement des troubles de l’humeur.
Neuroplasticity contributes to both normal and pathological brain function. A recent hypothesis links depression to lack of adaptive responses to stress or other aversive stimuli, and effects of antidepressant treatments on adult neurogenesis are more and more extensively studied because of the structural changes involved in the pathophysiology of depression. Indeed, neuronal remodelling in hippocampal formation is associated with chronic stress and is reversed by antidepressant treatments in animals. Decrease in hippocampal volume has also been associated to cognitive deficits in patients with major depression. Interestingly, serotonergic (5-HT) systems play a major role both as antidepressants and by increasing hippocampal neurogenesis through various receptor subtypes. Recently, we have also demonstrated that agomelatine, a new antidepressant drug having serotonergic and melatonergic properties, can increase proliferation and survival of newly formed hippocampal cells. Although the mechanisms underlying such effects are still unknown, these data reinforce the view that changes in hippocampal neurogenesis might belon |
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ISSN: | 0040-5957 |
DOI: | 10.2515/therapie:2005066 |