Connaissances et usages de Cola millenii K. Schum. (Malvaceae) en zones guinéenne et soudano-guinéenne au Bénin

Bien que plusieurs fruitiers sauvages aient été étudiés au Bénin, d’autres, dont Cola millenii K. Schum., y demeurent peu documentés. Cette étude avait pour objectif d’inventorier les connaissances ethnobotaniques de C. millenii par les groupes socioculturels béninois. Des entretiens individuels str...

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Veröffentlicht in:Bois et forêts des tropiques 2019-04, Vol.339, p.61
Hauptverfasser: Lawin, Iboukoun Fidèle, Houètchégnon, Towanou, Fandohan, Adandé Belarmain, Salako, Valère Kolawolé, Assogbadjo, Achille Ephrem, Ouinsavi, Christine Adjokè Ifètayo Nougbodé
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Bien que plusieurs fruitiers sauvages aient été étudiés au Bénin, d’autres, dont Cola millenii K. Schum., y demeurent peu documentés. Cette étude avait pour objectif d’inventorier les connaissances ethnobotaniques de C. millenii par les groupes socioculturels béninois. Des entretiens individuels structurés ont été menés auprès de 1 009 personnes. La fréquence relative de citation et l’indice d’efficacité ont été utilisés pour apprécier respectivement l’importance relative de chaque utilisation et le niveau d’efficacité de la plante dans le traitement d’une maladie donnée. C. millenii relève de huit catégories d’usage. L’usage alimentaire de la pulpe du fruit est le plus pratiqué. Le paludisme est la maladie la plus citée. Globalement, l’espèce serait très efficace dans le traitement du paludisme, de l’ictère, des maux de ventre, de l’hypertension, des courbatures, de la fatigue, de la fièvre et du vertige ; moyennement efficace dans le traitement de l’asthme, des troubles liés à la grossesse et de l’enflure des pieds ; mais peu efficace contre l’oligospermie. La feuille est la partie la plus utilisée et la décoction est le mode de préparation le plus employé dans le traitement des maladies. Les Anii et Chabè préfèrent l’usage alimentaire de l’espèce tandis que son usage à des fins magiques et comme brosse végétale ou bois de service est privilégié par les Adja et Kotafon. Par contre, les Aïzo l’utilisent plus à des fins médicinales, et son usage comme bois d’œuvre est plus important pour les Mahi. Les feuilles et les fruits sont les parties les plus commercialisées. Malgré son importance, l’espèce subit diverses pressions et bénéficie très peu de mesures de conservation. Des recherches futures devraient se pencher sur sa sylviculture pour assurer sa domestication.
ISSN:0006-579X
1777-5760
DOI:10.19182/bft2019.339.a31716