Résilience langagière et émancipation

Si l’insécurité linguistique est un sujet courant dans le discours des minorités francophones, il est également important d’examiner d’où elle provient et comment elle interagit avec d’autres contextes d’adversité linguistique, tels que la glottophobie et le linguicisme. L’ensemble de ces contextes...

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Veröffentlicht in:OLBI Journal 2024-01, Vol.13, p.105-121
Hauptverfasser: Dalley, Phyllis, Sutherland, Hannah
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Si l’insécurité linguistique est un sujet courant dans le discours des minorités francophones, il est également important d’examiner d’où elle provient et comment elle interagit avec d’autres contextes d’adversité linguistique, tels que la glottophobie et le linguicisme. L’ensemble de ces contextes (re)produisent des hiérarchies sociolinguistiques fondées sur des idéologies de la norme unique, et donc de la domination symbolique. Nous proposons que la résilience langagière sert d’expression à la capacité des individus minorisés à agir en contextes de domination symbolique, notamment en contexte de linguicisme, de glottophobie ou d’insécurité linguistique. Ce processus nécessite la mobilisation de ressources internes et externes à l’individu et la participation de systèmes concomitants. Son but ultime est d’arriver à un état de bien-être ou de mieux-être langagier. Nous proposons de penser à une résilience langagière émancipatrice afin de contrer la domination symbolique, par et contre des francophones, et d’éviter que l’atteinte du bien-être langagier des uns se fasse au coût du bien-être des autres francophones. While linguistic insecurity is a common topic in francophone minority discourse, it is also important to examine where it stems from and how it interacts with other contexts of linguistic adversity, such as glottophobia and linguicism. Contexts such as these stem from linguistic hierarchies, which are often expressions of symbolic domination. We propose that language resilience serves as an expression of the capacity of minoritized individuals to act in contexts of symbolic domination, particularly in contexts of linguicism, glottophobia, or linguistic insecurity. This process requires the involvement of cooccurring systems, and the mobilisation of internal and external resources. The ultimate goal of linguistic resilience is to achieve a state of linguistic well-being. We suggest considering an emancipatory language resilience as a way to counter symbolic domination, both of and by francophones, and to avoid the risk that a subgroup of the French minority attains linguistic well-being at the expense of another’s.
ISSN:1923-2489
2369-6737
DOI:10.18192/olbij.v13i1.6628