Classifier sans stigmatiser : le cas de la schizophrénie
RésuméLe concept de schizophrénie semble avoir atteint son terme. Inventé par Bleuler il y a un siècle, il visait à l’origine à sortir des impasses de la démence précoce en introduisant une approche psychologique associationiste dans la compréhension des troubles que l’on qualifie aujourd’hui de « p...
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Veröffentlicht in: | Information psychiatrique 2011-03, Vol.87 (3), p.199-209 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | RésuméLe concept de schizophrénie semble avoir atteint son terme. Inventé par Bleuler il y a un siècle, il visait à l’origine à sortir des impasses de la démence précoce en introduisant une approche psychologique associationiste dans la compréhension des troubles que l’on qualifie aujourd’hui de « psychotiques ». Pris au pied de la lettre, il a abouti à la construction d’une maladie indépendante, qui serait caractérisée par un processus psychopathologique spécifique, la « dissociation ». L’arrivée des psychotropes a conduit à remettre en cause une telle conception, en aidant à prendre conscience que les signes dits « de dissociation » permettaient nullement d’identifier une pathologie unique. En conséquence, aucune définition contemporaine de la schizophrénie n’accorde de valeur pathognomonique à une telle notion. La question se pose dès lors de savoir à quoi sert un concept qui a été vidé de sa substance. La lourde stigmatisation qui s’attache à la schizophrénie plaide en faveur de son abandon, au profit de ce qu’elle subsume : un regroupement provisoire, en cours d’étude et de démembrement, de syndromes psychotiques idiopathiques sévères. |
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ISSN: | 0020-0204 1952-4056 |
DOI: | 10.1684/ipe.2011.0760 |