La personnalité envisagée comme fonction spéculaire et non comme stase de la structure
La rencontre de deux personnes impose à chacune la contrainte de se présenter comme personnalité dans un jeu de regards croisés. L’intersection de leurs attentes entraîne une « dynamique spéculaire » dont les effets sont non seulement révélateurs de répétitions dans la manière de poser son personnag...
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Veröffentlicht in: | L'Information psychiatrique 2008, Vol.84 (1), p.41-44 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La rencontre de deux personnes impose à chacune la contrainte de se présenter comme personnalité dans un jeu de regards croisés. L’intersection de leurs attentes entraîne une « dynamique spéculaire » dont les effets sont non seulement révélateurs de répétitions dans la manière de poser son personnage mais aussi de la possibilité, voire la nécessité, de sa réinvention, au-delà des calculs conscients de la séduction et de l’emprise. Cette plasticité n’est ni le monopole, ni le stigmate d’une structure quelconque, notamment hystérique. Elle indique une limite à toute description psychologique, explicative ou prédictive de la personnalité. Cette fragilité du semblant ne laisse pas d’autre choix que de faire lien pour se sentir exister « personnellement », soit sur le mode névrotique de la demande, soit sur le mode pervers de la maîtrise, paranoïaque de la haine... mélancolique de l’amour. Le lien psychothérapique, le champ ouvert par l’écoute, s’inscrit de même dans une dynamique spéculaire à ceci prêt que la personnalité du thérapeute s’efface idéalement au profit d’une pure fonction projective. |
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ISSN: | 0020-0204 1952-4056 |
DOI: | 10.1684/ipe.2008.0286 |