Action de la Réserpine sur le parasitisme du Rat par Strongyloides ratti. Approche du mécanisme de l’hypocorticostéronémie vermineuse
La Réserpine, injectée par voie sous-cutanée à la dose moyenne de 0,800 mg/kg/jour, à des rats expérimentalement infestés par Strongyloides ratti maintient leur parasitisme à un niveau très élevé et empêche la self-cure qui marque l’évolution normale de cette parasitose. Cet alcaloïde s’oppose donc...
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Veröffentlicht in: | Annales de parasitologie humaine et comparée 1975, Vol.50 (2), p.199-208 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La Réserpine, injectée par voie sous-cutanée à la dose moyenne de 0,800 mg/kg/jour, à des rats expérimentalement infestés par Strongyloides ratti maintient leur parasitisme à un niveau très élevé et empêche la self-cure qui marque l’évolution normale de cette parasitose. Cet alcaloïde s’oppose donc aux mécanismes qui aboutissent à l’expulsion des vers. A l’opposé de l’hypocorticostéronémie qui caractérise l’état des rats porteurs de Strongyloides ratti, la Réserpine provoque chez ceux-ci une hypercorticostéronémie. L’hypercorticostéronémie produite en réponse aux injections de Réserpine est moins importante chez les rongeurs porteurs de Strongles que chez ceux qui en sont indemnes. Cette différence s’observe aussi bien lorsque le traitement est poursuivi 10 jours, que lorsqu’il est limité à deux injections localisées à la phase d’hypocorticostéronémie parasitaire. Cette action hypercorticostéronémiante s’apparenterait à un mécanisme neuromodérateur par lequel la Réserpine déprimerait les voies inhibitrices qui contrôlent la sécrétion du Cortico-releasing-factor par l’hypothalamus. Le freinage thérapeutique des facteurs inhibiteurs s’opposerait ainsi à leur stimulation déclenchée par le parasite d’où la différence entre les intensités réactionnelles des rats normaux et des rats parasités. Cette hypothèse rejoint celle à laquelle conduit l’exploration fonctionnelle de l’axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénal. Cette expérience conduit donc à deux interprétations quant au mécanisme de la self-cure parasitaire :—les strongles provoquent une hypocorticostéronémie par inhibition de la sécrétion hypothalamique du Cortico-releasing-factor en intervenant sur les mécanismes nerveux de sa régulation ;—l’hypocorticostéronémie va de pair avec la self-cure ; l’empêcher revient à s’opposer au déparasitage spontané. Elle apparaît comme un élément essentiel dans le mécanisme de celui-ci.
Reserpine, administered to rats infested experimentally with Strongyloides ratti by sub-cutaneous injections at the average dose of 0.800 mg/kg/ per day, maintains their parasitism at a very high level and prevents the self-cure which marks the normal evolution of this parasitosis. This alkaloid therefore goes against the mechanism which leads to the expulsion of the worms. Unlike the hypocorticosteronemy which characterizes the state of rats carrying Strongyloides ratti, Reserpine causes a hypercorticosteronemy. The hypercorticosteronemy produced in response to the injections of Reserpi |
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ISSN: | 0003-4150 |
DOI: | 10.1051/parasite/1975502199 |