Les « ichtyolites » (Actinopterygii) de la collection Jean-Baptiste Beurard (1745–1835) : intérêt historique et redécouverte de la série type d’ Armigatus brevissimus (Blainville, 1818) du Cénomanien du Liban

Cet article souligne le rôle Jean-Baptiste Beurard dans l’histoire de la paléoichtyologie. Ancien chanoine de la cathédrale de Toul, il trouva après les affres des débuts de la Révolution un emploi d’agent du gouvernement attaché à l’administration des mines entre 1794 et 1815. Chargé de la surveill...

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Veröffentlicht in:Bulletin de la Société géologique de France 2021, Vol.192, p.34
1. Verfasser: Brignon, Arnaud
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Cet article souligne le rôle Jean-Baptiste Beurard dans l’histoire de la paléoichtyologie. Ancien chanoine de la cathédrale de Toul, il trouva après les affres des débuts de la Révolution un emploi d’agent du gouvernement attaché à l’administration des mines entre 1794 et 1815. Chargé de la surveillance des mines de mercure dans les nouveaux départements annexés par la France sur la rive gauche du Rhin, il redécouvrit en juillet 1799 le fameux gisement d’«  ichtyolites  » (poissons fossiles) imprégnés de cinabre de Münsterappel daté du Permien inférieur. Il envoya plusieurs spécimens dans des collections institutionnelles parisiennes. Des représentants de l’espèce Paramblypterus duvernoy (Agassiz, 1833) (Actinopterygii, Amblypteridae), probablement envoyés par Beurard avant 1809 d’après le témoignage de Barthélémy Faujas de Saint-Fond, ont été identifiés dans les collections du Muséum national d’Histoire Naturelle, Paris. Un autre spécimen ayant appartenu de manière incontestable à Beurard est conservé dans les collections Géosciences de Sorbonne Université et revêt un intérêt historique tout particulier. Beurard possédait également dans sa collection deux échantillons de poissons fossiles du Cénomanien de Haqel dans l’actuel Liban, qu’il avait reçu de son neveu Claude Charles Harmand (1784–1847), officier de marine, en 1817. À partir d’eux, Henri Marie Ducrotay de Blainville décrivit deux espèces qu’il nomma Clupea beurardi Blainville, 1818a et Clupea brevissima Blainville, 1818a. La première n’est plus considérée comme valide et la seconde est aujourd’hui assignée au genre Armigatus Grande, 1982 (Actinopterygii, Clupeomorpha) dont elle est l’espèce type. Un de ces spécimens est conservé au Natural History Museum, Londres, et provient de la collection de William Willoughby Cole (1807–1886), comte d’Enniskillen, qui avait acquis une partie de la collection Beurard. Étiqueté par erreur Clupea beurardi par Beurard, cet échantillon porte en réalité les quatre syntypes d’ Armigatus brevissimus . Un lectotype est désigné ici pour fixer le statut de cette espèce, certainement la plus abondante et la plus iconique du gisement de Haqel. This article highlights the role of Jean-Baptiste Beurard in the history of palaeoichthyology. A former canon of the Cathedral of Toul, he became a government employee attached to the mine administration between 1794 and 1815 after the turmoil of the early revolutionary period. He was in charge of supervising the mercury mines in t
ISSN:1777-5817
1777-5817
DOI:10.1051/bsgf/2021025