Allergies aux bêtalactamines chez l’enfant : Plus de peur que de mal
(contexte de la recherche) Les réactions allergiques aux médicaments notamment les antibiotiques sont des effets secondaires fréquents, mais elles sont souvent surestimées. Ce sur-diagnostic engendre une restriction thérapeutique et l’utilisation d’autres alternatives pouvant être source d’effets in...
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Veröffentlicht in: | Revue française d'allergologie (2009) 2024-04, Vol.64, p.103951, Article 103951 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | (contexte de la recherche) Les réactions allergiques aux médicaments notamment les antibiotiques sont des effets secondaires fréquents, mais elles sont souvent surestimées. Ce sur-diagnostic engendre une restriction thérapeutique et l’utilisation d’autres alternatives pouvant être source d’effets indésirables et de perturbation de l’écologie bactérienne.
Le but de notre travail était d’étudier l’intérêt de l’enquête pharmacologique et allergologique dans le diagnostic des allergies aux bêtalactamines.
Il s’agit d’une étude transversale, monocentrique, descriptive, incluant 38 enfants consultant au service régional de pharmacovigilance à la faculté de médecine de Sfax, pour suspicion d’allergie aux bêtalactamines.
L’âge moyen était de 5 ans et demi ± 3,8. Les signes cutanés étaient les manifestations les plus fréquentes (84,2 %). L’amoxicilline était la molécule la plus utilisée(39,5 %).Une prise médicamenteuse autre que les bêtalactamines était documentée dans 52,6 % des cas. Le délai moyen entre la dernière prise médicamenteuse et la réaction indésirable était inférieur ou égal à une heure témoignant d’une réaction immédiate (31 %) et supérieur à une heure témoignant d’une réaction retardée (69 %). Selon le score de Bégaud, l’imputabilité chronologique était douteuse dans 47 % des cas, et plausible dans 45 % des cas. Elle était vraisemblable chez deux malades. Dans 63,15 % des cas, l’imputabilité globale était douteuse. Elle était vraisemblable chez 3 malades (8 %). Les patch tests ont permis de retenir le diagnostic de l’allergie à l’amoxicilline+acide clavulanique chez un malade. Une IDR à lecture immédiate a permis de confirmer une allergie aux C3G, chez une fille dont le prick test était douteux. Un prick test était positif pour l’amoxicilline acide clavulanique et au C1G et douteux au C3G. En cas d’imputabilité douteuse, la décision était de reprendre toutes les bêtalactamines sans complément par enquête allergologique (16 malades), et sans restriction (4 patients).
Le diagnostic objectif de l’hypersensibilité aux bêtalactamines est essentiel pour éviter les restrictions de prescription chez les enfants, qui sont plus vulnérables aux infections. |
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ISSN: | 1877-0320 1877-0320 |
DOI: | 10.1016/j.reval.2024.103951 |