Sensibilisation aux moisissures (Aspergillus fumigatus et Alternaria alternata) et contrôle de l’asthme : données de la cohorte CHAMPIASTHMA
L’étude CHAMPIASTHMA a confirmé une association négative entre exposition à l’humidité et aux moisissures (EHM) au domicile et le contrôle de l’asthme chez l’enfant. Nous manquons de données sur le lien entre sensibilisation aux moisissures et contrôle. Décrire la sensibilisation à Alternaria altern...
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Veröffentlicht in: | Revue française d'allergologie (2009) 2023-04, Vol.63 (3), p.103564, Article 103564 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | L’étude CHAMPIASTHMA a confirmé une association négative entre exposition à l’humidité et aux moisissures (EHM) au domicile et le contrôle de l’asthme chez l’enfant. Nous manquons de données sur le lien entre sensibilisation aux moisissures et contrôle.
Décrire la sensibilisation à Alternaria alternata (AA) et Aspergillus fumigatus (AF), puis les caractéristiques de l’asthme et l’EHM en fonction de la sensibilisation dans la cohorte CHAMPIASTHMA.
Étude multicentrique, observationnelle et transversale (Nord Pas de Calais), évaluant par questionnaires l’environnement intérieur et les caractéristiques de l’asthme (424 enfants de 1 à 17 ans). La sensibilisation était définie par la positivité du test cutané et/ou des IgE spécifiques pour AA et/ou AF. L’exposition était retenue en cas de réponse positive à l’une des 5 questions décrites comme indicateurs d’EHM (EHM+) [1]. Le contrôle (GINA, ACT ou pACT), le nombre de crises (corticoïdes oraux ≥ 3 j, hospitalisation) et la dose de corticoïdes inhalés (CSI) (eq fluticasone/j) étaient recueillis. Les résultats sont exprimés en nombre (%) ou médiane [IQR].
Au total, 341 (80 %) patients avaient eu un test évaluant la sensibilisation pour AA et AF. Parmi eux, 42 (12 %) étaient sensibilisés (S+) [14 (4 %) à AF et 34 (10 %) à AA]. Il n’y avait pas de différence entre S+ et S− sur le contrôle de l’asthme selon le GINA (p=0,27) et le score ACT (p=0,96), le nombre d’exacerbations (p=0,08), de corticothérapie orale dans l’année (p=0,87), ni d’hospitalisation (p=0,88). La dose de CSI était plus importante chez les S+ : 245 [200 ; 250] μg/j contre 200 [92 ; 250] chez les S− (p=0,0027). Par ailleurs, 15 S+ (37 %) étaient EHM+ contre 101 S− (34 %) (p=0,71), avec une présence des moisissures et d’humidité apparentes chez 13 (32 %) et 11 (27 %) des S+ et 62 (21 %) et 57 (19 %) des S− (p=0,13 et 0,28).
Dans la cohorte CHAMPIASTHMA, les sensibilisations aux moisissures AA et AF sont présentes chez l’enfant asthmatique. Elles ne sont pas associées à un moins bon contrôle ni à l’EHM, mais à une dose de CSI plus élevée qui pourrait traduire un asthme plus sévère. |
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ISSN: | 1877-0320 1877-0320 |
DOI: | 10.1016/j.reval.2023.103564 |