Syndrome hyperéosinophilique induit par l’atézolizumab

L’hyperéosinophilie est souvent considérée comme un facteur pronostique de bonne réponse à l’immunothérapie anti-PD-L1 « programmed death-ligand 1 » (atézolizumab), sous réserve de certaines complications organiques qui peuvent être rencontrées quand l’hyperéosinophilie dépasse 1500 éléments/mm3. No...

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Veröffentlicht in:Revue française d'allergologie (2009) 2023-04, Vol.63 (3), p.103546, Article 103546
Hauptverfasser: Berrim, K., Lakhoua, G., Daly, W., Charfi, O., Kastalli, S., Daghfous, R., El Aidli, S.
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’hyperéosinophilie est souvent considérée comme un facteur pronostique de bonne réponse à l’immunothérapie anti-PD-L1 « programmed death-ligand 1 » (atézolizumab), sous réserve de certaines complications organiques qui peuvent être rencontrées quand l’hyperéosinophilie dépasse 1500 éléments/mm3. Nous rapportons un cas exceptionnel de syndrome hyperéosinophilique (SHE) réactionnel avec complications thromboemboliques et cardiaques chez un patient sous atézolizumab. Ce cas a été notifié au Centre national de pharmacovigilance de Tunis. L’étude d’imputabilité a été réalisée selon la méthode d’imputabilité française. Il s’agit d’un homme âgé de 80 ans au antécédent d’un carcinome pulmonaire à petite cellule avancé sous atézolizumab 1200mg à raison d’une injection par semaine qui a présenté un érythème diffus et œdème des membres inférieures apparus 7 mois après le début du traitement avec à la biologie une hyperéosinophilie à 600 éléments/mm3. Devant la nécessité thérapeutique, il a poursuivi son traitement moyennant une réduction de la dose et une prémédication par corticostéroïdes et antihistaminiques. Lors de la cure suivante, le patient a présenté un tableau neurologique fait de confusion avec signes de localisation avec au scanner cérébral un accident vasculaire cérébral ischémique non systématisé et à l’hémogramme une hyperéosinophilie à 3600 éléments/mm3. Une échographie transœsophagienne a été demandée à la recherche d’une atteinte cardiaque, et a montré une cardiomyopathie restrictive (endocardite de Loeffler qui est secondaire à une atteinte tissulaire liée aux éosinophiles). La conduite à tenir était de suspendre temporairement l’atézolizumab et de mettre le patient sous corticothérapie. Une semaine après le patient notait une amélioration de son état neurologique avec une diminution du taux des éosinophiles. L’imputabilité de l’atézolizumab a été retenue surtout devant l’amélioration nette de sa symptomatologie après son arrêt. La prise en charge du SHE doit se faire avec prudence et en tenant compte du rapport bénéfice/risque de ce traitement pour ne pas interrompre inutilement le médicament surtout en cas de bonne réponse tumorale sous immunothérapie.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2023.103546