La goutte de trop
Les réactions de contact suite à des topiques à visée ophtalmologiques sont un motif de consultation fréquent. Le plus souvent l’antiseptique (particulièrement la bétadine) est suspecté. Nous rapportons un cas ou l’antiseptique n’était pas le coupable. Patiente de 62 ans bénéficiant depuis plusieurs...
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Veröffentlicht in: | Revue française d'allergologie (2009) 2023-04, Vol.63 (3), p.103545, Article 103545 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les réactions de contact suite à des topiques à visée ophtalmologiques sont un motif de consultation fréquent. Le plus souvent l’antiseptique (particulièrement la bétadine) est suspecté. Nous rapportons un cas ou l’antiseptique n’était pas le coupable.
Patiente de 62 ans bénéficiant depuis plusieurs mois d’injections intravitréennes d’anti-VEGF dans le cadre d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Elle a développé de volumineux œdèmes érythémateux prurigineux des paupières avec érythème conjonctival survenant plusieurs heures chaque séance d’injections et toujours du côté ou elle a reçu son traitement. Un eczéma aigu de contact aux topiques ophtalmologiques est suspecté.
Des tests épicutanés ont été réalisés (batterie standard européenne, ajouts, antiseptiques, collyres, paupières, amoxicilline, patchs tests avec tétracaïne, oxybuprocaine). Les patchs-tests sont positifs +++ à 72 heures pour CAINE MIX III (tétracaïne, procaine, oxybuprocaine), tétracaïne positif +++. Les patchs-tests aux antiseptiques dont la bétadine, CAINE MIX IV et oxybuprocaine sont négatifs. Le test d’application répété avec le collyre tétracaïne est positif. Nous avons donc confirmé une allergie de contact à la tétracaïne sans allergie croisée aux autres amino esters ni aux amino amides. La patiente a été traitée par la suite par préparation de lidocaine. D’autres cas d’allergie de contact aux amino esters ont été décrit dans la littérature : 1 cas de syndrome de babouin après application de tétracaïne au niveau génital dans le cadre de traitement anti-hémorroïdaire [1] 1 cas de dermatite de contact professionnelle à la tétracaïne chez un ORL [2].
Penser aux anesthésiques locaux lors de l’exploration des eczémas de contact aux topiques ophtalmologiques. |
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ISSN: | 1877-0320 1877-0320 |
DOI: | 10.1016/j.reval.2023.103545 |