Accidents allergiques en vraie vie chez les enfants allergiques à l’arachide et/ou fruits à coque

Les enfants allergiques à l’arachide (Ar) et aux fruits à coque (FAC) sont à risque d’accidents allergiques dans la vie quotidienne. Les données de la littérature évaluent ce risque à 10 % [1]. Nous manquons de données concernant la population française. Évaluer les accidents allergiques en vraie vi...

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Veröffentlicht in:Revue française d'allergologie (2009) 2023-02, Vol.63 (1), p.103270, Article 103270
Hauptverfasser: Vasse, M., Moyart, M., Drumez, E., Lejeune, S., Deschildre, A.
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les enfants allergiques à l’arachide (Ar) et aux fruits à coque (FAC) sont à risque d’accidents allergiques dans la vie quotidienne. Les données de la littérature évaluent ce risque à 10 % [1]. Nous manquons de données concernant la population française. Évaluer les accidents allergiques en vraie vie chez les enfants suivis pour une allergie à l’Ar et/ou aux FAC au CHU de Lille. Étude prospective de juin 2021 à juin 2022 (CPP 2021-A00746-35). Les caractéristiques des patients étaient colligées. Les familles étaient contactées tous les 3 mois par mail et/ou téléphone et en cas de déclaration d’une réaction, les données suivantes étaient recueillies (aliment, quantité (Très faible,  5), lieu (domicile, école, autre), gravité selon le score FASS (1 = légère ; 3=modérée ; 4 et 5=sévère) (Fernandez-Rivas et al, Allergy 2022), prise en charge (adrénaline, urgences, hospitalisation). 147 enfants étaient inclus (garçons : 59 %), dont 81 avec une allergie à l’Ar (55 %), 34 aux FAC (23 %) et 32 à l’Ar+FAC (22 %). L’âge médian était de 8 ans. Parmi les patients, 34 (23 %) avaient un antécédent d’anaphylaxie, 97 (66 %) un asthme traité, et 98 (67 %) une dermatite atopique. Parmi les patients allergiques à l’Ar, 48 (42 %) étaient en immunothérapie orale (ITO) (32 % en maintenance). Au total, 26 réactions étaient colligées chez 25 enfants (17 %) (2 réactions chez 1 enfant pour la noisette). Neuf patients (36 %) avaient moins de 6 ans, 10 (40 %) de 6 à 12 ans et 6 (24 %)>12 ans. Celles-ci étaient liées à l’ingestion d’Ar chez 15 enfants dont 5 sous ITO (3 dans la 1ère année, 2>1 an ; 2 réactions liées à l’ITO, phase d’escalade). Pour les 11 autres patients, il s’agissait d’une ingestion de FAC (noisette : 7, noix de cajou : 2 ; pistache : 2). La réaction survenait à domicile chez 18 patients (66 %) et à l’école pour 2 (2 %). En termes de gravité, les score FASS était à 1 pour une réaction (4 %), 2 pour 12 (46 %), 3 pour 7 (27 %) et 4 pour 6 (23 %). Deux réactions étaient traitées par auto-injecteur d’adrénaline. Trois patients consultaient aux urgences mais aucun n’était hospitalisé. Notre étude confirme le risque de réaction accidentelle, tant pour l’Ar que les FAC, observée chez 1 enfant sur 6, à tout âge, hors du domicile dans 1 cas sur 3, sévère dans un quart des cas mais insuffisamment traitée.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2022.103270