Evaluation de la consommation de soins dans le trouble factice à partir des données du Système national des données de santé (SNDS)

Les patients souffrant de trouble factice imposé à soi-même (TFIS) recherchent des soins médicaux pour des problèmes délibérément falsifiés. Bien que de nombreux travaux aient été publiés, la littérature scientifique manque de données solides sur les TFIS. L’étude avait pour objectif d'estimer...

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Veröffentlicht in:Journal of Epidemiology and Population Health 2024-03, Vol.72, p.202339, Article 202339
Hauptverfasser: Balusson, F., Berard, A., Allain, J-S.
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les patients souffrant de trouble factice imposé à soi-même (TFIS) recherchent des soins médicaux pour des problèmes délibérément falsifiés. Bien que de nombreux travaux aient été publiés, la littérature scientifique manque de données solides sur les TFIS. L’étude avait pour objectif d'estimer la moyenne annuelle des codages de TFIS à l'hôpital en France, de décrire les caractéristiques sociodémographiques et le nomadisme des sujets atteints de TFIS. Les sujets inclus dans l’étude étaient des personnes identifiées dans le SNDS pour lesquelles le codage F68.1 (Production intentionnelle ou simulation de symptômes ou d'une incapacité, soit physique soit psychologique) a été enregistré au cours d'une hospitalisation entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2017. Le diagnostic F68.1 pouvait être le diagnostic principal de l'hospitalisation ou un diagnostic associé. Les sujets âgés de moins de 18 ans au moment du premier diagnostic ont été exclus de l'étude. Au total, 2232 sujets ont été inclus, ce qui représente une moyenne de 248 nouveaux codes TFIS hospitaliers par an. Les sujets inclus étaient des femmes dans une proportion de 58,2 %. L'âge moyen au moment du diagnostic était de 48,5 ans. Le champ PMSI dans lequel était repéré ce code était à 69 % en MCO et 21 % en psychiatrie. Dans l'année qui a suivi le premier codage du TFIS, 1268 sujets (56,8 %) ont été réhospitalisés au moins une fois, dont 159 (7,1 %) avec au moins un nouveau codage du TFIS. Entre un an avant et un an après le premier codage de TFIS, 66 % des sujets inclus avaient reçu au moins une prescription de benzodiazépines, 58,3 % d'antidépresseurs et 42,6 % d'antipsychotiques. Enfin, nous avions étudié le nomadisme médical des patients sur les mêmes périodes selon plusieurs paramètres : spécialités médicales des médecins, département d'exercice des médecins, pharmacies…), ces patients ont consulté en moyenne 6,1 médecins distincts et 4,4 pharmacies différentes et 35 % d'entre eux ont eu des séjours hospitaliers dans au moins deux départements. Nos résultats apportent de nouvelles données qui permettent de mieux comprendre le TFIS et notamment le nomadisme de ces patients. La consommation de psychotropes est particulièrement fréquente chez les patients atteints de TFIS. Une interopérabilité des systèmes de soins permettrait de mieux identifier ces patients.
ISSN:2950-4333
DOI:10.1016/j.jeph.2024.202339