Trouble psychique sévère et cancer : la double peine. Une étude nationale sur les parcours de soins pour cancer colorectal du dépistage aux soins de fin de vie

Les cancers sont l'une des principales causes de décès chez les personnes souffrant de troubles psychiques sévères, et ils en décèdent davantage que la population générale malgré une incidence estimée similaire dans la littérature internationale. Le rôle des parcours de soins dans cette surmort...

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Veröffentlicht in:Journal of Epidemiology and Population Health 2024-03, Vol.72, p.202260, Article 202260
Hauptverfasser: Seppänen, A-V., Daniel, F., Houzard, S., Le Bihan-Benjamin, C., Coldefy, M., Gandré, C.
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les cancers sont l'une des principales causes de décès chez les personnes souffrant de troubles psychiques sévères, et ils en décèdent davantage que la population générale malgré une incidence estimée similaire dans la littérature internationale. Le rôle des parcours de soins dans cette surmortalité demeure à mieux appréhender et fait l'objet de cette communication, en s'appuyant sur l'exemple du cancer colorectal. Notre recherche mobilise le Système national des données de santé (SNDS) à l’échelle nationale. La population d’étude est constituée des personnes avec un cancer colorectal incident sur la période 2015-2018 suivies pour un trouble bipolaire ou psychotique préexistant, appariées à trois témoins sans trouble psychique présentant les mêmes caractéristiques démographiques et cliniques. Les parcours de soins pour cancer et leur qualité ont été comparés par un ensemble d'indicateurs consensuels couvrant le dépistage organisé, le diagnostic, les traitements, le suivi, et les soins de fin de vie, après ajustement sur des caractéristiques socio-économiques, cliniques et du lieu de soins. Au total, 1532 personnes suivies pour un trouble psychique préexistant et un cancer colorectal ont été incluses. Après appariement et ajustement, elles étaient moins susceptibles d'avoir participé au dépistage organisé de ce cancer, d'avoir des examens diagnostiques complets, de recevoir des traitements combinés et d'accéder à des thérapies ciblées ou par capécitabine, mais avaient une probabilité plus élevée de soins invasifs, comme la stomie, en comparaison à leurs témoins. Une qualité non optimale des parcours de soins était observée dans les deux groupes, mais cela demeurait plus marqué pour les personnes avec un trouble psychique, en particulier concernant les processus diagnostiques et le suivi post-traitement. Ces résultats révèlent l'existence de disparités dans les parcours de soins pour cancer des personnes avec un trouble psychique sévère et les phases des parcours de soins pouvant être cibles d'interventions pour réduire ces disparités.
ISSN:2950-4333
DOI:10.1016/j.jeph.2024.202260