Conservation de l’extension indépendante de l’index après transfert du tendon de son extenseur propre

L’extensor indicis proprius (EIP) est régulièrement utilisé comme muscle donneur dans des techniques de transferts tendineux dans le but de restaurer l’extension du pouce ou l’opposition. Or l’EIP est le supposé être le muscle responsable de l’indépendance de l’extension de l’index. Nous avons mené...

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Veröffentlicht in:Hand surgery and rehabilitation 2024-12, Vol.43 (6), p.102046, Article 102046
Hauptverfasser: Seyrol, Charles, Cambon, Adeline
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’extensor indicis proprius (EIP) est régulièrement utilisé comme muscle donneur dans des techniques de transferts tendineux dans le but de restaurer l’extension du pouce ou l’opposition. Or l’EIP est le supposé être le muscle responsable de l’indépendance de l’extension de l’index. Nous avons mené une étude clinique rétrospective et anatomique afin premièrement de vérifier si les patients opérés présentaient un déficit d’indépendance d’extension de leur index, et deuxièmement si les caractéristiques anatomiques de l’extensor digitorum communis permeIaient d’expliquer une éventuelle conservation de ceIe indépendance. Au cours d’une première étude clinique rétrospective bicentrique, une série de 27 patients ayant eu un transfert de l’EIP a répondu à un questionnaire à la recherche d’une gêne fonctionnelle à l’index et nous a transmis des photographies des deux mains de profil, poings fermés, index en extension. Puis la dissection de dix membres supérieurs frais nous a permis d’étudier l’innervation du muscle extensor digitorum communis ainsi que le type de juncturae tendinae entre les tendons de ce muscle destinés respectivement à l’index et au majeur selon la classification de Von Schroeder. Parmi les 27 patients retenus, et au recul minimum de 8 mois, 2 patients rapportaient une diminution de la dextérité de leur index sans conséquence dans leurs activités quotidiennes et seuls 3 percevaient leur index comme différent d’avant l’intervention. Aucun ne rapportait de perte de force ou d’amplitude de mouvement. Sur les photographies, un seul patient présentait une différence d’extension isolée de l’index comparativement au côté opposé (d’environ 10̊). L’étude cadavérique a permis de meIre en évidence une innervation spécifique du chef de l’extensor digitorum communis destiné à l’index, ainsi qu’une junctura tendinae systématiquement grêle (Von Shröder type I) entre les tendons extenseurs destinés respectivement à l’index et au majeur. Les paramètres étudiés dans cette études manquent d’objectivité et de mesure quantifiable, ils rejoignent cependant davantage l’aspect fonctionnel de la main. La notion d’indépendance d’un doigt est peu consensuelle et difficile à formaliser alors que c’est une notion commune. Les enseignements les plus classiques, en matière de biomécanique de la main, au sujet des rôles respectifs de l’EIP et de l’EDC doivent être remis en question. Le sacrifice du tendon de l’EIP n’entraîne pas de perte de l’indépendance de l’index- ceci conf
ISSN:2468-1229
DOI:10.1016/j.hansur.2024.102046