Aspects chronobiologiques de l’allongement d’une durée de service en 28
Une modification réglementaire a permis aux établissements circulation de SNCF RESEAU d’allonger, jusqu’à 9h23 par service, la durée de travail des agents en 2 ×8. Cette modification ne s’applique qu’aux postes situés dans des zones à faible trafic ferroviaires. Les postes à fort trafic dont la gest...
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Veröffentlicht in: | Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2024-05, Vol.85 (2-3), p.102727, Article 102727 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Une modification réglementaire a permis aux établissements circulation de SNCF RESEAU d’allonger, jusqu’à 9h23 par service, la durée de travail des agents en 2 ×8. Cette modification ne s’applique qu’aux postes situés dans des zones à faible trafic ferroviaires. Les postes à fort trafic dont la gestion génère une charge mentale importante en sont exclus.
Quelle sont les modifications de l’organisation horaire ?
La situation initiale est :
– une première phase de travail d’une durée de huit heures, réalisée par un agent qui débute à 4h du matin ;
– suivie d’une phase d’une durée de 4heures travaillée de 12h à 16h par un deuxième agent ;
– puis une phase de 8heures de travail, réalisée par un troisième agent de 16h jusqu’à minuit ;
L’amplitude de l’ouverture du poste est de 20heures avec 3 agents qui travaillent dans ce poste.
La situation après modification des horaires est :
– un service du matin dont la durée est de 9h23 travaillé par un agent de 4h37 à 14h ;
– immédiatement suivie par le service du soir dont la durée est de 9h23 travaillé par un deuxième agent de 14h à 23h23.
L’amplitude de l’ouverture du poste est de 18h46 avec deux agents.
À noter dans cette deuxième situation que l’agent du matin commence plus tard et l’agent du soir finit plus tôt.
Le médecin du travail a été sollicité pour fournir des éléments d’appréciation concernant les aspects chronobiologique d’une telle modification horaire. Sur quels aspects s’est-il fondé pour émettre un avis positif à une telle modification des horaires ?
Dans le milieu aéronautique où existe des politiques de gestion du risque fatigue, on peut trouver des études de référence concernant le lien entre la fatigue ressentie, la durée du service et l’heure de la réalisation de la tâche. Il en résulte que si la durée du service a une influence sur la fatigue, l’heure à laquelle le travail est réalisé est le facteur le plus significatif sur la fatigue en fin de poste. Les heures de travail entre 2 et 6heures sont les plus contributives à la fatigue.
Nous avons utilisé un modèle bio mathématique. Ce logiciel, bien que perfectible et donnant des résultats généraux, a déterminé que l’allongement des durées de travail s’accompagnait d’une réduction de la fatigue.
Ce résultat s’explique par le fait que les horaires du début du poste du matin et de la fin du poste du soir empiètent moins sur la fenêtre 1h–5h qui est précieuse pour la récupération.
Ces éléments doivent être complétés par des études à posteriori sur l’im |
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ISSN: | 1775-8785 |
DOI: | 10.1016/j.admp.2024.102727 |