Santé mentale et aptitude au travail chez le personnel soignant
La relation entre santé mentale et aptitude au travail chez le personnel de soins est devenue préoccupante depuis la pandémie COVID-19. Cela était devenu essentiel pour assurer un bon fonctionnement et une continuité des soins. Toutefois, les études explorant ce sujet font cruellement défaut. Évalue...
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Veröffentlicht in: | Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2024-05, Vol.85 (2-3), p.102115, Article 102115 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | La relation entre santé mentale et aptitude au travail chez le personnel de soins est devenue préoccupante depuis la pandémie COVID-19. Cela était devenu essentiel pour assurer un bon fonctionnement et une continuité des soins. Toutefois, les études explorant ce sujet font cruellement défaut.
Évaluer les caractéristiques sociodémographiques et les décisions d’aptitude au travail chez le personnel soignant de la région de Monastir, présentant des pathologies psychiatriques.
Une étude rétrospective a été menée sur tous les cas des professionnels de santé adressés au service de Médecine du Travail du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir de 2013 à 2023, dans le but d’évaluer leur aptitude mentale au travail. Les caractéristiques sociodémographiques, professionnelles et cliniques, telles que les antécédents personnels, le diagnostic psychiatrique selon le DSM-V et le suivi psychiatrique ont été recueillies rétrospectivement à partir des dossiers médicaux. Chaque sujet a bénéficié d’un certificat médical évaluant son aptitude au travail en fonction de son état de santé mentale, où il était considéré comme apte au travail, inapte au travail ou apte avec des restrictions.
Un total de 34 dossiers a été examiné, avec une moyenne d’âge de 40,3±6,45ans ; et une prédominance féminine (70,6 %). Les services les plus fréquemment représentés étaient le service de Gynécologie-obstétrique (n=7 ; 20 %), suivi du service des Urgence (n=5 ; 14,7 %) et du service de réanimation (n=4 ; 11,8 %). Les catégories professionnelles les plus représentées étaient les infirmiers (n=27 ; 79,4 %) et les sages-femmes (n=3 ; 8,8 %). Les troubles de l’humeur, en particulier le trouble dépressif majeur (67 %) et les troubles bipolaires (23 %) étaient les diagnostics psychiatriques les plus courants selon le DSM-V. Les comorbidités musculosquelettiques et auto-immunes ont été observées respectivement chez 41,2 % et 11,8 % des cas. Selon les certificats médicaux, la majorité du personnel de la santé (88,2 %) présentaient des restrictions professionnelles, notamment l’éviction du travail de nuit (47,1 %) et le changement du service d’affectation (38,2 %).
Cette étude met en évidence l’impact des troubles psychiatriques sur l’aptitude des professionnels de la santé. Afin d’optimiser l’évaluation de l’aptitude au travail, des recherches futures sont essentielles pour normaliser les procédures en médecine du travail, intégrant efficacement l’expertise clinique des psychiatres. |
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ISSN: | 1775-8785 |
DOI: | 10.1016/j.admp.2024.102115 |