Handicap psychique et réussite de l’insertion et du maintien dans l’emploi
À partir de deux cas cliniques, cette communication présente le travail réalisé avec une équipe pluridisciplinaire pour l’insertion et le maintien dans l’emploi de deux agents en situation de handicap psychique. Elle vise à apporter un éclairage sur les facteurs de réussite et les impasses rencontré...
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Veröffentlicht in: | Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2024-05, Vol.85 (2-3), p.102113, Article 102113 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | À partir de deux cas cliniques, cette communication présente le travail réalisé avec une équipe pluridisciplinaire pour l’insertion et le maintien dans l’emploi de deux agents en situation de handicap psychique. Elle vise à apporter un éclairage sur les facteurs de réussite et les impasses rencontrées. Elle cherche à explorer également les moyens d’optimiser l’accompagnement de telles situations.
Il s’agit de deux chercheurs, l’un en thèse et l’autre titulaire présentant deux profils psychiques différents.
Le premier, âgé de 33ans, souffre d’un trouble du spectre autistique. Il est déjà reconnu en situation de handicap quand il entre en thèse. Sa pathologie a été prise en charge très tôt. Il a conscience de ses troubles et est très proactif. Il demande d’ailleurs une visite afin d’aménager son poste. Il expose clairement ses difficultés : communication orale difficile, demandes implicites mal comprises nécessitant des prescriptions claires. Il a bénéficié d’un accompagnement pratique sur le lieu de travail avec un tutorat par CAP EMPLOI : cadrage des tâches, réaffirmation de l’estime de soi, amélioration de la communication orale. Une sensibilisation de l’équipe a également permis à ses collègues de mieux comprendre l’impact de ses troubles. Des réunions régulières : médecin du travail, ressources humaines, CAP EMPLOI et hiérarchie du laboratoire ont été organisées. Cet accompagnement a permis de le maintenir sur le poste dans de bonnes conditions. Il a réussi sa thèse, décroché un post-doctorat et est investi dans une recherche sur la biologie de l’autisme.
Le second, âgé de 51ans, présente une personnalité limite à polarité psychotique avec anorexie, tentatives de suicide médicamenteuses et automutilations par scarification sur le lieu de travail pour se punir de son échec professionnel. Il a une tendance dépressive et anxieuse. Sa pathologie altère ses capacités de concentration et de mémorisation avec une fatigabilité importante. Il a bénéficié de plusieurs congés maladie entrecoupés de périodes de reprise avec changement d’affectation pour préserver le collectif et d’un accompagnement par CAP EMPLOI. Mais l’ensemble des acteurs ont été mis en échec. Il n’a pas été possible de lui faire reconnaître le rôle de ses troubles dans ses difficultés de travail.
Au-delà de l’accompagnement pluridisciplinaire indispensable, ces deux cas mettent en évidence la nécessaire prise en compte de la nature du handicap psychique. La reconnaissance par la personne de sa |
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ISSN: | 1775-8785 |
DOI: | 10.1016/j.admp.2024.102113 |