Effets d’une période intensive de jeu sur la charge physique et mentale de musiciens professionnels

Les musiciens professionnels accomplissent des mouvements répétitifs, souvent dans des postures non physiologiques, qui peuvent induire des troubles musculosquelettiques (TMS) localisés principalement au niveau des membres supérieurs et de la nuque et qui interfèrent avec la pratique de l’instrument...

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Veröffentlicht in:Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2023-04, Vol.84 (2), p.101767, Article 101767
Hauptverfasser: Scohier, Mikaël, Buisseret, F., Dierick, F., Draye, N.
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les musiciens professionnels accomplissent des mouvements répétitifs, souvent dans des postures non physiologiques, qui peuvent induire des troubles musculosquelettiques (TMS) localisés principalement au niveau des membres supérieurs et de la nuque et qui interfèrent avec la pratique de l’instrument. Les musiciens à cordes semblent être les plus impactés par ces TMS, en particulier lors de périodes intensives de jeu, comme c’est le cas lors d’un concours. En 2017, nous avons évalué la condition physique et mentale de 4 musiciens professionnels (1 violoncelliste, 1 violoniste et 2 altistes) âgés de 23 à 58 ans, juste avant et immédiatement après le Concours Musical International Reine Élisabeth de Belgique (CMIREB). Initié en 1937, ce concours est l’un des plus prestigieux et médiatisés au monde. Lors des demi-finales, étalées sur 6 jours consécutifs, les candidats étaient accompagnés par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (ORCW) dont font partie les 4 musiciens recrutés pour notre étude. Habituellement, les musiciens de l’ORCW pratiquent leur instrument entre 3 et 8 heures par jour. Lors des demi-finales du CMIREB, leur temps de travail peut s’élever jusqu’à 10 heures par jour. Parmi les données recueillies, nous avons quantifié le niveau de stress via le questionnaire Perceived Stress Scale (PSS) et les capacités à effectuer les activités de la vie journalière à l’aide du membre supérieur via le questionnaire Quick Dash. La sensibilité à la douleur a de plus été évaluée à l’aide d’un algomètre Wagner® avec lequel une pression a été exercée perpendiculairement à la surface corporelle sur différents points musculaires prédéfinis jusqu’à atteindre le seuil de douleur. Les valeurs de pression (en N/cm2) ont ensuite été moyennées pour l’ensemble des points musculaires de manière à ne garder qu’une valeur de sensibilité douloureuse globale pour les côtés gauche et droit. Notons que préalablement à ces recueils de données, nous avons réalisé différentes manœuvres destinées à repérer les TMS du membre supérieur dans le cadre du protocole européen d’examen clinique SALTSA. Nos résultats initiaux ont permis de mettre en évidence que deux des musiciens souffraient d’une épicondylalgie latérale au coude droit. Les deux autres musiciens présentaient des TMS non spécifiques (selon SALSTA) localisés au niveau du haut du dos, de la nuque et des bras. Tout d’abord, les seuils de douleur à la pression sont plus bas après le CMIREB pour tous les musiciens évalués. Une
ISSN:1775-8785
DOI:10.1016/j.admp.2023.101767