Comment anticiper la qualité des collaborations Homme–machine en industrie 4,0 et du point de vue du facteur humain ?
Les discours sur l’usine du futur portent de nombreuses promesses. Ces dernières concernent d’abord l’agilité et la performance des organisations industrielles du point de vue des processus de fabrication. Néanmoins, l’argumentaire est régulièrement complété par un volet d’amélioration des condition...
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Veröffentlicht in: | Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2023-04, Vol.84 (2), p.101743, Article 101743 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Les discours sur l’usine du futur portent de nombreuses promesses. Ces dernières concernent d’abord l’agilité et la performance des organisations industrielles du point de vue des processus de fabrication. Néanmoins, l’argumentaire est régulièrement complété par un volet d’amélioration des conditions de travail, en termes de sécurité et/ou de pénibilité.
Les constats réalisés aujourd’hui quant au déploiement des technologies de ce futur industriel peuvent être résumés ainsi : d’une part, ces technologies sont insuffisamment mâtures pour une exploitation en conditions de production, ou sont mises en œuvre dans des conditions qui n’exploitent pas les performances annoncées ; d’autre part, l’intégration de ces technologies dans les systèmes productifs n’améliore pas les conditions de travail des opérateurs humains, voire parfois les dégrade.
En effet, dans le contexte d’usine du futur, par mesure de sécurité, il n’est pas rare de trouver des robots n’interagissant que peu avec l’humain au sein d’une ligne de production, ou encore des robots qui réalisent des tâches que les opérateurs considéraient à forte valeur ajoutée et dont ils se trouvent finalement privés, pour voir leur activité réduite à des tâches simples et répétitives. Bien qu’il apparaisse que certaines technologies diminuent le risque de TMS, il arrive qu’elles soient implantées en « technopush » sans concevoir, ni même étudier l’environnement d’implantation, notamment social. On peut expliquer ainsi les résultats contrastés des projets à forte valence technologique car les conséquences des technologies dépendraient en définitif des objectifs que l’organisation leur donne et des modes d’organisation déployés.
Si la marge de manœuvre situationnelle est peu élevée, l’éventail des modes opératoires possibles s’en trouve très faible. Toujours selon les mêmes auteurs, ceci pourrait avoir comme résultat de conduire, entre autres, à une hypersollicitation de certaines fonctions (articulaires, musculaires, cognitives), voire à de l’activité empêchée. La vision que proposent, entre autres, ces auteurs pour la prévention des TMS est donc de passer par le développement des acteurs à partir du développement de leurs activités professionnelles.
Nous pouvons donc défendre l’intérêt de préserver voire d’améliorer la marge de manœuvre et le pouvoir d’agir via un environnement capacitant ou encore un environnement développemental dans le cadre d’un projet à forte valence technologique. Lors d’une mauvaise implant |
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ISSN: | 1775-8785 |
DOI: | 10.1016/j.admp.2023.101743 |