Les routes forestières au Québec : Les impacts environnementaux, sociaux et économiques

Au Québec, le nombre de kilomètres de routes forestières construites chaque année ne cesse d’augmenter. Les facteurs tant écologiques que socio-économiques, liés à cette construction effrénée de routes sont déjà abordés aux États-Unis et dans d’autres provinces canadiennes, mais très peu considérés...

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Veröffentlicht in:VertigO : la revue électronique en sciences de l'environnement 2005-09
Hauptverfasser: Bourgeois, Laurence, Kneeshaw, Daniel, Boisseau, Gaétane
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Au Québec, le nombre de kilomètres de routes forestières construites chaque année ne cesse d’augmenter. Les facteurs tant écologiques que socio-économiques, liés à cette construction effrénée de routes sont déjà abordés aux États-Unis et dans d’autres provinces canadiennes, mais très peu considérés au Québec. Nous évaluons ici l’ensemble des effets dans un contexte québécois et proposons des pistes de solutions à l’approche utilisée aujourd’hui. Sur le plan écologique, les effets sont principalement la destruction et la fragmentation des habitats, la mortalité due aux collisions avec les véhicules, la modification du comportement animal, l’altération de l’environnement physique et chimique, la propagation d’espèces exotiques et l’utilisation anthropique croissante du territoire. De plus, le développement rapide du réseau routier dans des régions éloignées élimine les opportunités de protéger des territoires intacts et des forêts vierges. Du point de vue socio-économique, les intérêts économiques liés à l’industrie forestière sont pratiquement les seuls pris en compte. Le vaste réseau de chemins forestiers rend accessible tous les territoires, créant parfois des conflits avec les autres utilisateurs du milieu et rendant plus difficile la gestion des ressources fauniques. Le maintien des valeurs culturelles, notamment pour les communautés autochtones, est également un enjeu. Au plan strictement économique, il faut intégrer les externalités dans les coûts et avantages liés à l’utilisation du territoire et de ses ressources, afin de faire des choix objectifs et éclairés quant à la meilleure utilisation qui soit aux plans écologique, économique, social et culturel. Cela inclut notamment la prise en compte des fonctions écologiques du territoire et les retombées économiques à long terme, liées au récréotourisme. Parmi les solutions suggérées, il apparaît tout d’abord impératif de diminuer la construction de routes et de protéger de vastes territoires encore intacts. Pour ce qui est du réseau routier déjà existant, différentes mesures sont proposées afin d’atténuer les impacts : fermer et reboiser certaines routes, limiter l’accès, ériger certaines structures afin de permettre à la faune de traverser les routes indispensables et d’assurer la connectivité des habitats. Parallèlement à ces initiatives, des programmes de recherche et d’éducation devraient être entrepris. En outre, des modifications aux lois existantes sont requises, tout comme l’élaboration de polit
ISSN:1492-8442
DOI:10.4000/vertigo.4352