Acteurs et enjeux de la transhumance dans la forêt classée de l’Alibori Supérieur au nord du Bénin (Afrique de l’Ouest)

Le système d’élevage transhumant est de plus en plus dépendant des aires protégées pour échapper à la raréfaction des zones de pâturage, l’occupation des couloirs de transhumance, l’inadaptation de la législation foncière et les nombreux problèmes sociaux (dégâts humains et matériels) dans la sous-r...

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Veröffentlicht in:VertigO : la revue électronique en sciences de l'environnement 2023-07
Hauptverfasser: Seidou, Alassan Assani, Worogo, Hilaire Sanni, Assogba, Brice, Baco, Mohamed Nasser, Traore, Ibrahim Alkoiret, Houinato, Marcel
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le système d’élevage transhumant est de plus en plus dépendant des aires protégées pour échapper à la raréfaction des zones de pâturage, l’occupation des couloirs de transhumance, l’inadaptation de la législation foncière et les nombreux problèmes sociaux (dégâts humains et matériels) dans la sous-région et au Bénin en particulier. La présente étude a été conduite dans les villages riverains de la forêt classée de l’Alibori Supérieur (FC-AS) qui est une zone d’accueil des éleveurs transhumants nationaux et étrangers au nord du Bénin. L’étude vise à caractériser les acteurs et analyser les enjeux de la transhumance pour l’exploitation durable des ressources pastorales dans cette aire protégée. Les données ont été collectées à travers des enquêtes auprès de 300 acteurs de la transhumance dans neuf villages riverains à cette forêt classée. Neuf groupes de discussion (focus groups) et interviews semi-structurées ont été également effectués auprès de 36 personnes-ressources (services administratifs, chefs traditionnels, associations diverses) intervenant dans la gestion de la transhumance. Les résultats ont montré que plusieurs acteurs interagissent dans la gestion de la transhumance et des ressources pastorales dans la FC-AS. Ces acteurs ont été regroupés en deux catégories. Il s’agit de ceux qui assurent la régulation de l’accès aux ressources (autorités administratives, chefs traditionnels, les associations diverses et autres) ; et de ceux qui sont en concurrences pour l’accès aux ressources (éleveurs, agriculteurs, exploitants forestiers, et cetera). Pour les premiers, les enjeux sont souvent d’ordre identitaire et de légitimité alors que pour les seconds, ils sont d’ordre économique, caractérisés par des alliances et alternés par des conflits. Tous les acteurs enquêtés ont des préoccupations qui varient en fonction des contraintes liées à l’exploitation de ces ressources. Il s’agit de l’aménagement et la sécurisation des ressources pastorales pour 70,4 % des éleveurs enquêtés, de la création d’une zone de culture pour la majeure partie des agriculteurs (83,6 %), de respecter les textes et lois liés à la transhumance (47,4 % des agents des services déconcentrés), de la sensibilisation des éleveurs (56,6 % des ONG et associations) sur les conduites à tenir quant à la pratique de la transhumance et d’une transhumance apaisée (79,1 % des chefs coutumiers). Pour une exploitation durable des ressources pastorales dans les aires protégées par les acteurs, leurs p
ISSN:1492-8442