L’identité et ses dilemmes
Le présent article vise à montrer que la question de l’identité admet deux approches différentes : pour les philosophes d’orientation analytique, l’identité doit s’enraciner dans un support solide, tel qu’un fait concernant l’esprit ou le corps ; pour les constructivistes, l’identité est avant tout...
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Veröffentlicht in: | Terrains/Théories 2015-10 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le présent article vise à montrer que la question de l’identité admet deux approches différentes : pour les philosophes d’orientation analytique, l’identité doit s’enraciner dans un support solide, tel qu’un fait concernant l’esprit ou le corps ; pour les constructivistes, l’identité est avant tout le produit d’un contexte social. J’essaie aussi de montrer que l’identité personnelle présuppose un acte de reconnaissance. Cependant, si d’un côté j’insiste sur la nature situationnelle de l’identité, d’un autre côté je veux rendre justice à la relative stabilité de l’individu au sein de contextes sociaux différents, afin de saisir cette présence mobile qu’est l’identité personnelle. Le fait que l’identité personnelle soit une construction n’implique nullement qu’elle n’existe pas, ou qu’elle s’efface et se redessine sans arrêt selon les occasions. D’une part, il faut bien présupposer l’existence d’une pluralité d’actes de reconnaissance ayant permis la formation et la validation d’une identité personnelle se déployant à travers le temps ; de l’autre, force est d’admettre qu’il existe également un processus d’auto-reconnaissance garantissant l’individu contre les risques d’une dérive sans fin à travers différentes formes alternatives. Définie comme une opération qui nous permet de mettre en série et de façon solidaire un certain nombre d’actes de reconnaissance qui nous constituent comme agent responsable de nos choix, l’auto-reconnaissance prouve que la reconnaissance d’une identité n’est pas forcément un processus asymétrique, dans la mesure où nous-mêmes, en tant que personne reconnue, participons en qualité de sujet actif au jeu linguistique de la reconnaissance. |
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ISSN: | 2427-9188 |
DOI: | 10.4000/teth.591 |