Les espaces de fabrication et d’expérimentation numérique sont-ils des tiers-lieux ?

La notion de tiers-lieu apparaît de prime abord séduisante et pouvant s’appliquer à n’importe quel type de lieu. Elle s’est trouvée dotée d’une actualité nouvelle sous l’effet de la généralisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans les organisations sociales. Cependa...

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Veröffentlicht in:Territoire en mouvement (Villeneuve-d'Ascq) 2017-07
Hauptverfasser: Ferchaud, Flavie, Dumont, Marc
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:La notion de tiers-lieu apparaît de prime abord séduisante et pouvant s’appliquer à n’importe quel type de lieu. Elle s’est trouvée dotée d’une actualité nouvelle sous l’effet de la généralisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans les organisations sociales. Cependant, la dimension spatiale et territoriale des tiers-lieux dédiés à la fabrique numérique reste peu abordée par la littérature existante. C’est le fil tiré par cet article, à partir du cas des lieux de fabrication et d’expérimentation numérique (fab labs). L’émergence des fa blabs en 2004 s’effectue dans un cadre normé par le Massachussetts Institute of Technology (MIT) mais de récents travaux montrent des appropriations locales et des décalages avec le modèle initial. En France, l’intégration des fab labs par les politiques publiques les incite à se positionner nettement dans le champ du développement économique. À partir d’une étude portant sur deux fab labs, à Toulouse et Rennes, cet article met en exergue les dynamiques fortement différenciées et parfois convergentes des lieux d’expérimentation numérique. À Rennes, le Labfab, un réseau territorial de fab labs, fait à la fois l’objet d’une forte institutionnalisation et d’une forme de résistance aux incitations nationales. Ce statut, jusque-là inédit en France, est en cours de normalisation. À Toulouse, Artilect a devancé les incitations nationales et en joue le jeu tout en préservant son cadre associatif. Les deux cas étudiés ouvrent une série de pistes de réflexion quant à l’intersection des logiques spatiales propres à Internet et aux territoires locaux, à l’œuvre dans ces lieux, invitant à réviser les dimensions en partie « enchantées » des travaux de R. Oldenburg (1999).
ISSN:1954-4863
1950-5698
DOI:10.4000/tem.4203