L’édification d’un « parc imaginaire » des Cévennes
Le fait littéraire, dans une grande diversité de genres (écrit et oral, fictionnel et réaliste, érudit et populaire…) a élaboré, à partir du XVIIIe siècle, un ensemble de référents et de marqueurs partagés, historiques, culturels et paysagers, constitutifs d’une « identité des Cévennes ». Dans les a...
Gespeichert in:
Veröffentlicht in: | Territoire en mouvement (Villeneuve-d'Ascq) 2016-10 |
---|---|
Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
Tags: |
Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
|
Zusammenfassung: | Le fait littéraire, dans une grande diversité de genres (écrit et oral, fictionnel et réaliste, érudit et populaire…) a élaboré, à partir du XVIIIe siècle, un ensemble de référents et de marqueurs partagés, historiques, culturels et paysagers, constitutifs d’une « identité des Cévennes ». Dans les années 1950, l’idée de parc émerge localement, puis prend corps en 1970, reprenant de cette matrice littéraire des éléments dont la mise en patrimoine (le paysage des terrasses et des châtaigniers, la mémoire orale cévenole, le protestantisme, les vertus de résistance et d’ouverture etc.) alimente la référence à un modèle de développement alternatif au tourisme de masse, entre nostalgie récurrente d’une ruralité mythifiée et promotion des activités traditionnelles (agriculture, pastoralisme, artisanat), conformément aux préceptes de la « conservation durable ». Les limites du « parc imaginaire » (A. Chamson) des Cévennes à se constituer en ressource territoriale apparaissent au tournant des années 2000, lorsqu’un projet d’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco d’un bien mixte « paysage culturel des Cévennes » échoue devant les raisons des experts internationaux et la nécessité de constituer un territoire patrimonial fédérateur et de valeur « universelle », échappant de fait à la définition identitaire des lieux. Un autre héritage littéraire n’a guère été exploité en Cévennes, référant au biorégionalisme anglo-saxon, lequel tente pourtant d’articuler identité des lieux et approche écocentrée au sein d’un même projet de territoire. |
---|---|
ISSN: | 1954-4863 1950-5698 |
DOI: | 10.4000/tem.3789 |