Comment “y mettre les mains” ?
Les agents du monde funéraire auxquels nous nous intéresserons ici n’ont pas suivi de formation professionnalisante. Ces travailleurs se forment « sur le tas ». Dans ce contexte de transgression et face aux cadavres, le plaisir et les émotions esthétiques qu’ils éprouvent dans leur travail, soulèven...
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Veröffentlicht in: | Techniques et culture (Paris) 2013, p.144-159 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les agents du monde funéraire auxquels nous nous intéresserons ici n’ont pas suivi de formation professionnalisante. Ces travailleurs se forment « sur le tas ». Dans ce contexte de transgression et face aux cadavres, le plaisir et les émotions esthétiques qu’ils éprouvent dans leur travail, soulèvent des interrogations complexes et douloureuses. Ils se suspectent quelquefois de n’être pas « normaux » et évoquent les efforts à réitérer perpétuellement pour faire face au réel de leur activité. Ces travailleurs développent des réponses collectives ou plus individuelles. Nous creuserons principalement deux pistes. La première aborde les tensions observables autour de la notion de déchet dès lors que celle-ci est susceptible de s’appliquer aux cadavres. La deuxième concerne le « travail à-côté ». Les agents sont nombreux à développer, parallèlement à leur activité professionnelle, d’autres activités rémunérées. Celles-ci s’inscrivent dans des rapports signifiants vis-à-vis des manipulations de cadavres et fonctionnent parfois à la façon d’antidotes. |
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ISSN: | 0248-6016 1952-420X |
DOI: | 10.4000/tc.6936 |