Le deuil du conjoint en pays évhé
Nullement proportionnés à l'intensité de l'affection pour le défunt et exécutés indépendamment d'autres rites funéraires, les rites évhé du veuvage semblent destinés à prévenir des réactions d'auto-accusation dépressive liée au sentiment de ne pas avoir rempli ses devoirs envers...
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Veröffentlicht in: | Systèmes de pensée en Afrique noire 1989, p.105-134 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Nullement proportionnés à l'intensité de l'affection pour le défunt et exécutés indépendamment d'autres rites funéraires, les rites évhé du veuvage semblent destinés à prévenir des réactions d'auto-accusation dépressive liée au sentiment de ne pas avoir rempli ses devoirs envers le disparu. Ces rites, systématiquement centrés sur la personne du défunt, peuvent être interprétés comme son initiation à une condition nouvelle où, détaché de son conjoint et de ses subordonnés, il reprendra place auprès du principe vital qui l'avait envoyé au monde. Le deuil évhé apparaît comme un devoir à rendre au défunt pour l'aider à accepter son nouveau mode d'existence, puisque sa disparition physique n'est pas un anéantissement ou éloignement définitif mais une transformation des modalités de sa présence. |
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ISSN: | 0294-7080 2268-1558 |
DOI: | 10.4000/span.1138 |