Sociologies de la précarité et précarités de la sociologie
La confrontation des deux regards d’Henri Eckert et Mircea Vultur sur la notion de « précarité » constitue une mise en abîme à plusieurs niveaux. L’interpellation porte en effet sur les conditions de pertinence et les limites de la validité de l’analyse sociologique. Alors que la prétention à la sci...
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Veröffentlicht in: | SociologieS 2011 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La confrontation des deux regards d’Henri Eckert et Mircea Vultur sur la notion de « précarité » constitue une mise en abîme à plusieurs niveaux. L’interpellation porte en effet sur les conditions de pertinence et les limites de la validité de l’analyse sociologique. Alors que la prétention à la scientificité de la sociologie conduit à affirmer son autonomie comme discipline, serait-elle toujours tributaire des a priori idéologiques qui en ont imprégné les principaux paradigmes ? Alors que la prise en compte des phénomènes de globalisation à l’échelle de la « société monde » s’impose désormais comme un lieu commun, les cadres d’observation, d’analyse et d’interprétation des « phénomènes sociaux » seraient-ils toujours irréductiblement façonnés par les contextes historiques et nationaux ?Dans sa contribution à ce débat, l’auteur ne cherche pas à départager les deux thèses en présence, mais plutôt à les articuler. Il part de l’hypothèse que les divergences interprétatives entre les acteurs (et entre sociologues) constituent, d’un point de vue analytique et méthodologique, un révélateur privilégié des phénomènes sociaux (ici du marché de l’emploi et de ses représentations) dont la construction sociale est à appréhender dans ses dynamiques de coopération conflictuelle. |
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ISSN: | 1992-2655 |
DOI: | 10.4000/sociologies.3457 |