L’inscription des familles étrangères dans le circuit de l’urgence sociale (Paris, fin des années 1990)

« Aucune famille ne doit rester à la rue » : c'est en ces termes qu’en octobre 1999 à Paris, l’administration déconcentrée en charge de l’accueil aux sans-abri mais aussi des demandeurs d’asile, impose à un ensemble d'opérateurs d'héberger sans délai et sans exception toute famille à...

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Veröffentlicht in:SociologieS 2021-11
1. Verfasser: Le Méner, Erwan
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Zusammenfassung:« Aucune famille ne doit rester à la rue » : c'est en ces termes qu’en octobre 1999 à Paris, l’administration déconcentrée en charge de l’accueil aux sans-abri mais aussi des demandeurs d’asile, impose à un ensemble d'opérateurs d'héberger sans délai et sans exception toute famille à la rue. Ces familles désignent des ménages avec enfants, dont les parents, étrangers, sont demandeurs d’asile ou en situation administrative précaire. Cet article décrit la mise en place d'un système d'hébergement destiné à ces familles à Paris à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Il s’appuie principalement sur le dépouillement des archives du conseil d'administration du Samusocial de Paris, gestionnaire du numéro d'urgence départemental (le 115) qui constitue le premier maillon du dispositif d'assistance. L’histoire de l’assistance aux familles sans-abri conduit à la fois à compléter notre connaissance de l’urgence sociale, décrite uniquement à partir de l’aide aux « isolés » et le tableau des politiques migratoires contemporaines, brossé principalement à l’échelle européenne ou nationale, mais beaucoup moins à l’échelle locale de mise en œuvre desdites politiques d’accueil.
ISSN:1992-2655
DOI:10.4000/sociologies.17852