Le marqueur sauf que : entre emplois « exceptifs » et « non exceptifs
Dans cet article, nous présentons une description sémantico-pragmatique détaillée du marqueur linguistique sauf que. Typiquement, la proposition que sauf que prend sous sa portée (q) instaure, avec le reste de la phrase (p), un rapport partie-tout, dans lequel la partie fait figure d’exception à une...
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Veröffentlicht in: | Revue de sémantique et pragmatique 2016, p.7-18 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Dans cet article, nous présentons une description sémantico-pragmatique détaillée du marqueur linguistique sauf que. Typiquement, la proposition que sauf que prend sous sa portée (q) instaure, avec le reste de la phrase (p), un rapport partie-tout, dans lequel la partie fait figure d’exception à une formule (à une règle) à caractère général. Or, sauf que comprend également des usages où l’effet de q sur p semble d’un autre ordre : q paraît toucher aux fondements mêmes de la pertinence de p en introduisant un contenu qui, sans toucher à la valeur de vérité de p, en amoindrit les implications. Notre analyse nous conduit ainsi à l’hypothèse selon laquelle le mode opératoire de sauf que est double : suivant les contextes, il mène tantôt à l’exclusion (à l’élimination) d’un contenu propositionnel compris dans une relation de quantification (explicitée ou implicitée par p), tantôt à l’annulation d’un contenu inférable à partir de p. Ainsi, sauf que indique que la proposition q qu’il enchâsse fournit une description apportant une restriction plus ou moins forte au contenu décrit par p, le rapport exact que les deux propositions entretiennent pouvant prendre toutes les formes de la relation pragmatique : q peut être une prémisse de p, une implicature de p, ou une « présupposition pragmatique » de p. |
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ISSN: | 1285-4093 2610-4377 |
DOI: | 10.4000/rsp.378 |