L’arrivée du chemin de fer à Brest ou les effets d’une logique stratégique

L’arrivée du chemin de fer à Brest le 26 avril 1865 illustre parfaitement les relations difficiles qui se nouent entre des villes à vocation militaire et les volontés locales d’expansion urbaine. La cité occupe en effet, depuis le XVIIe siècle, une position stratégique importante sur le littoral atl...

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Veröffentlicht in:Revue d’histoire des chemins de fer 2008, p.72-86
1. Verfasser: Le Bollan, Christophe
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’arrivée du chemin de fer à Brest le 26 avril 1865 illustre parfaitement les relations difficiles qui se nouent entre des villes à vocation militaire et les volontés locales d’expansion urbaine. La cité occupe en effet, depuis le XVIIe siècle, une position stratégique importante sur le littoral atlantique français, avec son port de guerre, son arsenal et son enceinte fortifiée. Ce contexte est peu favorable à l’accueil du chemin de fer, prévu pourtant à partir de 1844. Cette desserte se présente, pour les élus brestois, comme un facteur d’émancipation urbaine qui doit permettre à la ville de se libérer du carcan stratégique. La municipalité dessine dès lors un projet global de modernisation, comprenant l’implantation d’une gare et la construction d’un nouveau port de commerce. Les militaires refusent le déplacement des fortifications et la gare est finalement implantée à 160 m environ de la ville. Les relations entre la gare et la ville sont réduites par leur nouveau refus de percer une avenue directe à travers les remparts avant 1872. Une gare maritime exclusivement destinée aux marchandises est installée pour desservir le port de commerce à partir de 1868. Ainsi, à défaut d’un aménagement esthétique comme cela a pu se faire ailleurs, l’arrivée du chemin de fer à Brest devient synonyme d’un aménagement technique, qui met en valeur les nouvelles installations portuaires et l’arsenal, lui aussi relié au chemin de fer. La gare ne deviendra un pôle d’urbanisation de la partie orientale de la ville que durant la période de l’entre-deux-guerres.
ISSN:0996-9403
1775-4224
DOI:10.4000/rhcf.420