Fragilité des liens et isolement dans les villages d’enfants

Depuis une vingtaine d’années, les enquêtes rendent compte du défaut de capital social des jeunes sortant de la protection de l’enfance. Notre recherche tente de comprendre ce phénomène en s’intéressant aux liens sociaux, notamment au lien de filiation et au lien de participation élective (amitié) d...

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Veröffentlicht in:Revue des sciences sociales (Strasbourg) 2023-07, p.66-75
Hauptverfasser: Kerivel, Aude, Dheilly, Cyril, James, Samuel
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Depuis une vingtaine d’années, les enquêtes rendent compte du défaut de capital social des jeunes sortant de la protection de l’enfance. Notre recherche tente de comprendre ce phénomène en s’intéressant aux liens sociaux, notamment au lien de filiation et au lien de participation élective (amitié) d’enfants et de jeunes placés à l’Aide sociale à l’enfance. La crise sanitaire a rendu particulièrement saillantes les contraintes du placement, empêchant les enfants et les jeunes de créer et de maintenir des liens et elle a amplifié les risques d’isolement pour beaucoup d’entre eux. Questionnaires et entretiens (2019 et 2021) mettent en lumière le peu de personnes sur qui la centaine d’enfants et de jeunes, accueillis en structure collective, « peuvent compter » et qui « comptent pour eux ». L’impact a été d’autant plus important pour ces jeunes déjà peu entourés auparavant, particulièrement celles et ceux pour lesquel·le·s la crise a concordé avec une période de transition, au sens de changement de routines et de passage d’un groupe à un autre, entraînant un changement identitaire. Sans liens protecteurs, cette période de transition pour les jeunes concernés a pu se révéler synonyme de rupture.
ISSN:1623-6572
2107-0385