En cale sèche : les « marins-révolutionnaires » Tchèques et Slovaques de la révolte de Kotor
Le 1er février 1918, la marine austro-hongroise fut secouée par une mutinerie de plusieurs de ses navires ancrés en baie de Kotor (côte adriatique). Parmi les révoltés se trouvaient des hommes de toutes les nationalités de l’Empire. Ils furent rapidement réprimés et plusieurs fusillés pour...
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Veröffentlicht in: | Revue des études slaves 2023, p.477-492 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le 1er février 1918, la marine austro-hongroise fut secouée par une mutinerie de plusieurs de ses navires ancrés en baie de Kotor (côte adriatique). Parmi les révoltés se trouvaient des hommes de toutes les nationalités de l’Empire. Ils furent rapidement réprimés et plusieurs fusillés pour l’exemple. Parmi eux, les Tchèques furent particulièrement concernés, puisqu’une partie des victimes était originaire de Moravie. La monarchie des Habsbourg s’effondra en novembre 1918, conduisant les marins à retourner sur leur terre natale. Pour les désormais citoyens tchécoslovaques, la victoire était amère, puisque leur nouveau pays était privé d’accès à la mer. Contraints de se reconvertir professionnellement, ils maintinrent néanmoins des liens étroits, à travers un mouvement associatif. Quoique leur action ait été marginale et largement méconnue, certains anciens marins continuèrent d’animer leur petite communauté jusqu’aux années 1980. Ces hommes traversèrent le siècle en s’adaptant aux régimes politiques successifs, sans jamais se départir de leur nostalgie pour la vie maritime, dont ils ont légué des traces poétiques et mémorielles. |
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ISSN: | 0080-2557 2117-718X |
DOI: | 10.4000/res.6394 |