Les STS ont-elles un Sud ?

Les études sociales sur les sciences (STS ou science studies) , telles qu’elles se sont développées et institutionnalisées depuis les années 1980, ont constitué un pôle important du renouvellement des sciences sociales, toutefois resté longtemps indifférent aux travaux sur les sciences conduits dans...

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Veröffentlicht in:Revue d'anthropologie des connaissances 2017, Vol.11-3 (3), p.423-454
Hauptverfasser: Dumoulin Kervran, David, Kleiche-Dray, Mina, Quet, Mathieu
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Les études sociales sur les sciences (STS ou science studies) , telles qu’elles se sont développées et institutionnalisées depuis les années 1980, ont constitué un pôle important du renouvellement des sciences sociales, toutefois resté longtemps indifférent aux travaux sur les sciences conduits dans les pays des Suds. La prise en compte de la diversité des perspectives qui sont développées sur/depuis les Suds permettrait pourtant de pousser plus loin la discussion entamée par les STS sur les savoirs, leurs sites et leur portée. Nous pensons en particulier que les approches postcoloniales fournissent des outils importants à la réflexion et donnent les moyens d’une « mondialisation » plus aboutie des STS, qui repose plus généralement sur une meilleure compréhension des apports des études sur les sciences dans les Suds. La proposition de l’article est développée en trois temps : 1) comprendre l’indifférence des études STS pour les recherches sur et dans les Suds, 2) analyser les processus qui ont permis les déplacements des STS aux Suds et 3) cartographier les défis posés par la « créolisation » des STS lorsque les critiques postcoloniales y sont pleinement intégrées.
ISSN:1760-5393
DOI:10.3917/rac.036.0423