Les lacs d’Hanoï, quelle place pour une pièce urbaine endémique ?
La ville de Hanoï s’est établie au sein d’un réseau hydrographique complexe : la plaine du delta du fleuve Rouge, un entremêlement de rivières offrant voies de communication et remparts naturels. Ce réseau s’est complexifié́ avec sa domestication par l’homme : un système de digues protégeant les vil...
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Veröffentlicht in: | Projets de paysage 2019 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | La ville de Hanoï s’est établie au sein d’un réseau hydrographique complexe : la plaine du delta du fleuve Rouge, un entremêlement de rivières offrant voies de communication et remparts naturels. Ce réseau s’est complexifié́ avec sa domestication par l’homme : un système de digues protégeant les villes des crues des fleuves, et la constitution de nombreux lacs et cours d’eau pour temporiser et d’évacuer les pluies. Ces lacs jouent un rôle important, à la fois technique, en luttant contre les risques d’inondation, mais aussi culturel, en déterminant l’emplacement de la ville et de nombreux édifices spirituels. À ces deux fonctions s’ajoute, au début du xxe siècle, celle de l’espace public : leurs réaménagements sont planifiés à l’échelle de la ville, pour en faire de véritables parcs et jardins créés durant la période coloniale, ou aménagés après l’indépendance. À partir des années 1992, avec le développement intense de l’urbanisation de la capitale, la qualité de ces lacs se dégrade. Ceux-ci deviennent parfois un obstacle, et sont asséchés par la construction de nouvelles infrastructures de transport, ou la réalisation de grandes opérations immobilières… Seuls les principaux lacs du centre-ville sont préservés. Les autres, plus modestes, sont grignotés. Face aux enjeux contemporains, les lacs ont pourtant un rôle et un potentiel remarquable. Corridors écologiques à l’échelle de la ville, espaces publics de proximité dans un îlot dense d’habitations, ils sont primordiaux pour pérenniser l’infiltration de la nature en ville et la conservation d’espaces continus de verdure, permettant de lutter plus durablement contre les effets de microclimat urbain, et d’îlots de chaleur. Ils doivent être intégrés et mieux pris en compte dans les réflexions urbaines, et représenter un véritable angle d’approche pour l’aménagement de la ville et de quartiers. |
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ISSN: | 1969-6124 |
DOI: | 10.4000/paysage.2522 |